Trois députés de gauche ont demandé jeudi que le Parlement débatte rapidement d'une proposition de loi imposant "un devoir de vigilance" aux entreprises envers leurs filiales et sous-traitants, afin de prévenir les atteintes aux droits de l'Homme qu'elles pourraient commettre.
Ces parlementaires, à l'origine de la proposition de loi déposée en novembre, ont lancé cet appel à l'occasion du premier anniversaire de l'effondrement, en avril 2013 de l'immeuble Rana Plaza au Bangladesh, qui avait provoqué la mort de 1.135 ouvriers du textile, forcés d'y travailler malgré la dangerosité du bâtiment.
Le texte déposé par les socialistes Philippe Noguès et Dominique Potier, et l'écologiste Danielle Auroi, présidente de la commission des Affaires européennes de l'Assemblée, pointe la responsabilité des grandes entreprises qui imposent des contraintes à leurs filiales et sous-traitants, sans se soucier des conséquences sociales ou environnementales.
La proposition de loi, écrivent dans un communiqué ses trois auteurs, "est désormais soutenue par les quatre groupes parlementaires de gauche à l'Assemblée nationale" (PS, EELV, PRG, FG): "Nous demandons qu'elle soit inscrite rapidement à l'ordre du jour du Parlement".
Les trois députés appellent "le gouvernement à prendre position en faveur de l'instauration en France d'un devoir de vigilance des maisons-mères et d'une mondialisation mieux régulée, et de défendre ces valeurs au niveau européen et international de la même manière qu'il a su le faire pour les travailleurs détachés".
Ils exhortent aussi "les entreprises françaises du textile et de la grande distribution ayant des partenaires commerciaux au Bangladesh à participer au fonds d'indemnisation des victimes du Rana Plaza au Bangladesh".
Quelque 300 personnes se sont réunies à leur initiative mercredi pour "une soirée d'échanges et de mobilisation" sur ce thème dans les locaux de l'Assemblée, indiquent-ils.
Source : Afp
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