François Hollande s'exprime : Au terme de 16 heures de négociation, d’une « longue nuit » et « d’un long matin », « nous sommes arrivés à un accord », qui ouvre la voie à un règlement politique global du conflit.
Cet accord prévoit qu’un cessez-le-feu entrera en vigueur le 15 février à minuit, et que les armes lourdes présentes sur le territoire ukrainien seront retirées. « Toutes les questions ont été traitées dans ce texte, qui a été signé par le groupe de contact et par les séparatistes ». « Le règlement global portera sur l’ensemble des questions, du cessez-le-feu [au] contrôle de la frontière, en passant par la décentralisation, […] le retrait des armes lourdes et […] la reprise des relations économiques ».Cet accord est à prendre avec précaution. Il « ne garantit pas un succès durable ». « Les prochaines heures seront déterminantes ». « Cela suppose que nous continuions à être vigilants, à exercer la pression et à poursuivre le mouvement qui a été engagé ».
Cet accord représente néanmoins « un espoir sérieux, même si tout n’est pas encore accompli » : « c’est un espoir sérieux pour l’Ukraine, c’est aussi un soulagement pour l’Europe, et c’est un bel exemple de ce que la France et l’Allemagne sont capables de faire au service de la paix ».
Cet accord est le fruit du travail diplomatique tenace que le président de la République a engagé dès le début de la crise :
- Avec 3 idées-forces :
o Faire en sorte que la France soit aux avant-postes sur la scène internationale ;
o Agir en partenariat étroit avec l’Allemagne pour le règlement de la crise ukrainienne ;
o Préserver le dialogue avec la Russie, tout en faisant preuve de la fermeté nécessaire (sanctions économiques, suspension de la livraison des Mistrals) ;
- Avec 2 moments clés :
o 6 juin 2014 : première rencontre des Présidents russe, ukrainien, français, et de la Chancelière allemande, à l’occasion des commémorations du débarquement, dans ce qui allait devenir le « format Normandie » ;
o 6 décembre 2014 : déplacement du président de la République à Moscou pour rencontrer V. Poutine ;
Il convient en particulier de « souligner le rôle […] et la complémentarité de la France et de l’Allemagne dans ce processus, qui permet à l’Europe d’être pleinement engagée » :
˗ La France et l’Allemagne ont pris « une initiative pour trouver une solution », avec « l’idée d’aller d’abord à Kiev puis ensuite à Moscou, et enfin de nous retrouver dans le format Normandie à Minsk » ;
˗ Le président de la République et la chancelière Merkel se sont « engagés […] à vérifier la mise en œuvre de ce processus, c’est-à-dire du règlement politique global » ;
˗ Ils rendront compte ce jour au Conseil européen « de la mission que nous avons remplie, et avec le président Porochenko, nous ferons en sorte que l’Europe elle-même puisse appuyer ce processus ».
Il convient également de « saluer tous les efforts qui ont été consentis au cours de ces longues heures » : « le président Porochenko qui a pleinement engagé son pays dans le règlement de ce conflit », « le président Poutine qui a fait pression autant qu’il était nécessaire sur les séparatistes » (PR, 12/02/15).
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