Le Président de la République a « décidé d'engager une réforme importante en rapprochant l'Agence Française de Développement (AFD) du groupe de la Caisse des dépôts (CDC). Elle s'appuiera sur la puissance financière combinée du groupe CDC et de l'Etat » (PR, 25/08/15). Cette réforme « permettra comme en Allemagne de disposer d'une organisation plus intégrée, pour agir enfin avec les collectivités locales et les entreprises, en s'inspirant du succès de la BPI », filiale de la Caisse des dépôts. « Appuyée sur la Caisse des Dépôts dont on connaît la solidité, l'Agence va, avant la fin de cette année, se doter d'un nouveau projet, avec de nouveaux moyens, au service du développement de la transition énergétique et du rayonnement de la France ».
L'objectif de cette réorganisation est d'augmenter les capacités financières de l'AFD, tout en préservant ses crédits budgétaires classiques. En s'adossant à la CDC, elle pourra emprunter à des taux moins élevés sur les marchés financiers, ou utiliser des fonds levés par celle-ci. La Caisse des dépôts va pouvoir de son côté accélérer son internationalisation, après la décision en juillet de transférer à la BPI l'activité de gestion des garanties publiques à l'export, jusque-là gérée par la Coface. Une mission de préfiguration va être confiée à Rémy Riou, secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères en charge des affaires économiques, et devra dessiner les grandes lignes de cette nouvelle organisation en 2016.
L'AFD, créée en 1941, gère le budget français de l'aide internationale au développement et ouvre également au développement économique et social de l'outre-mer. L'an dernier, elle a financé pour 8,1 milliards d'euros de projets et programmes, contre 4,5 milliards en 2008.
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