Schengen serait en danger s'il n'y avait plus de contrôle des frontières extérieures, pas de centres d'enregistrement, pas de mécanisme de répartition des réfugiés. Dans le cas où cette hypothèse se confirmait, les États rétabliraient d'une façon ou d'une autre des frontières nationales. Le danger est là. Ce n’est pas l’objectif de la France, qui propose au contraire un plan global, dans lequel l’Europe prend ses responsabilités.
« Si certains pays ne veulent pas appliquer [les mécanismes de répartition des réfugiés], on se retrouve devant une difficulté : comment leur imposer ? » explique Manuel Valls. « Retirer des subventions ou des aides, ou infliger des sanctions aux pays qui ne veulent pas appliquer le mécanisme voudrait dire que ces pays paieraient pour ne pas accueillir de réfugiés ». En étant plus contraignant encore, le risque serait de réduire l'espace Schengen à quelques pays. C'est là que l'Europe pourrait être en danger ».
L’objectif de la France, c’est bien de parvenir à un plan global, dans lequel l’Europe prend ses responsabilités, avec la mise en place de centres d’enregistrement aux frontières extérieures de l’UE, d’un corps de gardes frontières européens, d’un mécanisme de répartition permanent et obligatoire des réfugiés, un renforcement de la lutte contre les filières de passeurs et l’immigration irrégulière, …
Un sommet extraordinaire de l’UE sera organisé le 23 septembre sur le sujet, au lendemain d'un conseil extraordinaire des Ministres de l'Intérieur.
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