Le Sénat a voté ce mardi une question préalable sur le projet de loi de ratification de la charte européenne des langues régionales, texte présenté par le gouvernement et conforme à un engagement du Président de la République. L'adoption de cette question a entraîné automatiquement le rejet du projet de loi.
La droite sénatoriale a ainsi fait le choix de fuir le débat : c’est un aveu de faiblesse, et un message de défiance à tous ceux qui veulent faire vivre leur histoire et leurs traditions, qu’ils soient bretons, basques, provençaux, corses, alsaciens, antillais, …
Le gouvernement « regrette profondément [ce choix] qui a purement et simplement empêché le débat […] C'est une faute »selon le 1er Ministre et « un aveu de faiblesse […] Les artifices de procédures masquent les profondes divisions de l'opposition sur le sujet ».
Ce débat sur les langues régionales « aurait […] permis […] de montrer combien s'opposer aux langues régionales, c'est envoyer […] un message de défiance », « A l’égard de tous nos concitoyens de Bretagne, du Pays basque, de Provence, de Corse, d'Alsace ou des Antilles. Un message de défiance à ceux qui parlent aussi alsacien, catalan, occitan, breton ou créole », et de tous ceux qui veulent faire vivre leur histoire et leurs traditions. Et tout cela, au nom de la République.
La Charte des langues régionales n'est pas un danger pour notre langue, notre cohésion sociale et notre unité territoriale. Affirmer cela procède d’une vision étriquée de la République qui affaiblit la République. Le gouvernement poursuivra par ailleurs son combat pour le rayonnement de la langue française.
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