Ségolène Royal, après avoir rendu publiques en juillet 2014 les données de l’IFREMER sur la pêche profonde, et tenant compte de l’avis des parties prenantes et des débats parlementaires sur la loi biodiversité, a défendu vendredi 6 novembre des mesures importantes pour protéger les fonds marins et les écosystèmes vulnérables.
Ces mesures ont été adoptées par les Etats membres de l’Union européenne. Il s'agit :
- de l’interdiction du chalut de fond en dessous de 800 mètres de profondeur, pour lutter contre la destruction de fonds marins particulièrement fragiles car ils mettent de nombreuses années à se régénérer ;
- du « gel de l’empreinte » au-dessus de 800 mètres de profondeur, c’est-à-dire le cantonnement de la pêche des espèces profondes (exemple : grenadier, sabre noir…) aux zones déjà pêchées pour éviter l’extension de cette pêche ;
- de l’interdiction de la pêche d’espèces d’eaux profondes dans toute zone où la présence d’écosystèmes vulnérables est attestée ou probable ;
- de l’obligation pour tout navire rencontrant des écosystèmes marins vulnérables (coraux profonds, éponges…) au-delà de 400 mètres de profondeur de s’éloigner de ces écosystèmes et d’en signaler la présence en vue de la fermeture de cette zone à la pêche avec des engins de fond.
Ségolène Royal souhaite que les discussions qui vont maintenant s’engager entre la Présidence du Conseil des ministres de la pêche, le Parlement européen et la Commission européenne permettent de consolider ces résultats et de renforcer l’ambition environnementale, pour conforter une pêche européenne responsable et durable et placer l’Union européenne en position d’avant-garde, dans le monde, dans la gestion écosystémique de la pêche.
Ces discussions feront l'objet d'échanges réguliers et transparents avec les parties prenantes du dialogue environnemental et les acteurs du monde de la pêche.
Commentaires