En 2012, le président de la République « a pris des engagements » devant les Français, « crédible[s], notamment sur les questions économiques et budgétaires ». « Beaucoup d’entre eux ont été mis en œuvre. Le procès en trahison est un procès injuste ». « Et puis les deux premières années qui ont été marquées par une hausse de la fiscalité font oublier parfois ce que nous sommes en train de faire pour la troisième année consécutive: une baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes et les couches populaires » (PM, 29/04/16).
« Nous n’avons pas à rougir de ce qui a été fait dans bien des domaines: école, retraite à 60 ans, prime d’activité, garantie jeune, baisse des impôts sur le revenu pour les foyers modestes… Même s’il faut aussi être capable d’analyser sa propre action, et reconnaître ses erreurs. Personne n’est infaillible ». « Par exemple, sur le moment et la façon de présenter la loi travail. Nous avons manqué au moins d’un temps de discussion et de négociations avec les partenaires sociaux. Quand une mauvaise interprétation est faite sur un projet, pour convaincre ensuite, c’est plus long et plus difficile » (PM, 29/04/16).
Une autre erreur, « c’est que nous n’assumons pas ce que nous faisons et c’est là un problème majeur de la gauche française ». « Du coup, quand on n’assume pas, s’ouvre toujours le procès en trahison: « Vous avez trahi vos promesses, vous avez trahi le discours du Bourget ». C’est devenu un leitmotiv. Mais c’est une vieille rengaine de la gauche, même si [l’on peut toujours comprendre] qu’il puisse y avoir des déceptions » (PM, 29/04/16).
« Dans l’exercice du pouvoir, il faut de la responsabilité, de la cohérence, parfois de la discipline, une forme d’abnégation. Parce que nous sommes au service des Français. Si nous donnons nous-mêmes l’image de la division, de la cacophonie, de l’absence de respect des règles, comment voulez-vous que les Français nous fassent confiance? Il est primordial de montrer aux Français que notre principale préoccupation, ce sont les Français ». « Des fortes personnalités, des départs, de la cacophonie, des confrontations, ça a toujours existé en politique » (PM, 29/04/16).
Quelques engagements ont été tenus comme le droit (légitimes) de se marier accordé aux LGBT ou la loi Taubira cependant, ce que vous appelez "procès en trahison" est légitime sur de nombreuses actions du gouvernement et vote du parlement dont vous faites partie. Sur le plan de la politique sociale, économique ou internationale le président et le gouvernement a agis à l'encontre des promesses du candidat Hollande 2012. Bien que certains ont comme devise "les promesses n'engage que ceux qui les reçoive" je reste convaincue qu'une promesse est un engagement clair, y renoncer est un déshonneur, une trahison.
Dés 2012 les renoncements ont débutés avec la ratification du traité européen Merkel-Sarkozy SANS être sur le fond renégocié malgré les déclarations du président Hollande.
Sur le plan économique le gouvernement et le parlement n'ont pris que des décisions libérale renforçant les pouvoirs des grandes sociétés et des plus riches au détriments des plus modeste avec notamment la hausse de la TVA la plus inéquitable des taxes et impôts.
Sur le plan social l'idée qu'il n'y ait pas de rapport dominant/dominé entre employeur et employé est un leurre dans un contexte de chômage comme nous le connaissons depuis plus de 40 ans de fait la réforme du code du travail telle qu'elle est proposée est une grave erreur de la part d'un gouvernement qui se dit de gauche, ce code est le fruit de plus d'un siècle de lutte sociale. Il a été créer pour donner un contre-pouvoir aux salariés face à leurs employeurs mais il est aussi une sécurité pour les employeurs qui ont un cadre clair préservant leurs relations avec leurs employés. L'exemple de l'Allemagne souvent pris à tord nous le démontre sur ce point la libéralisation des droits du travail a conduit à une hausse de la précarité de la population avec des personnes ayant besoins de plusieurs emplois pour survivre alors que les rentiers touchent toujours plus de dividendes.
Non Monsieur le député le "procès en trahison" n'est pas illégitime car le concept même de gauche est une idée de progrès sociale alors que vous nous proposés une régression. Le courant dominant du Partis Socialiste n'a de socialisme que le nom depuis sa nomination au poste de premier ministre on comprend mieux le souhait qu'a eue monsieur Valls de changer le nom du PS.
Rédigé par : Jean Philippe | 30 mai 2016 à 21:48