Les autorités américaines ont estimé dans un rapport que la Russie a cherché à favoriser l’élection de Donald Trump. C’est un événement grave : si cette action a été menée par un Etat. En effet, « en visant le processus électoral d'un pays, on attente à ses fondements démocratiques, donc à sa souveraineté » (Jean-Yves Le Drian).
Depuis 3 ans, la menace cybernétique est devenue majeure y compris sur nos propres outils militaires, avec un doublement des attaques chaque année.
« En 2016, 24 000 attaques externes ont été bloquées par nos dispositifs de sécurité. Parmi celles-ci, quelques centaines, plutôt élaborées, avaient de véritables intentions de nuire ».
Face à ces menaces, la France a intégré la cybernétique dans la doctrine militaire. Elle a doublé ses effectifs et augmenté son budget dans le cadre de la LPM. La France est devenue la 1ère cyberforce européenne avec les Britanniques.
Au-delà, « le risque sur les infrastructures civiles, étatiques ou d'importance vitale (dans le secteur de l'eau, de l'électricité, de la santé, des communications ou des transports) est réel. Tout comme le risque qui pèse sur la vie démocratique et les médias (l'attaque contre TV5 Monde en 2015).
Il ne peut être exclu que des opérations de ce type aient pour objectif de déstabiliser le processus électoral français. Chacun doit faire donc preuve de la plus grande vigilance : il faut partir du principe que chaque e-mail envoyé peut être piraté.
Les responsables des principaux mouvements politiques ont été reçus au mois d'octobre par l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) qui est l'autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information. Des marqueurs techniques permettant de détecter les groupes d'attaquants les plus redoutés leur ont été remis et les bonnes pratiques à respecter leur ont été présentées dans le détail ». « Il leur revient désormais de les appliquer avec rigueur, c'est ce que les spécialistes appellent l'hygiène informatique. Elle est essentielle ».
La « cyber est une arme dont il faut se protéger mais qui peut aussi servir à frapper ». « En cas d’attaque, la France se réserve le droit de riposter par tous les moyens qu’elle juge appropriés. Cela peut passer par l’arsenal cyber dont nous disposons mais aussi par des moyens armés conventionnels. Tout dépendra des effets de l’attaque » ennemie (J.-Y. Le Drian).
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