Lors du quatrième comité de suivi avec les associations engagées à Calais et dans les Centres d’accueil et d’orientation (CAO), Bruno Le Roux et Emmanuelle Cosse ont tiré un premier bilan de la situation de Calais trois mois après le démantèlement du campement de la lande. Réunis ce matin avec les associations, les ministres ont rappelé la réussite collective de l’opération de démantèlement de la jungle de Calais : 5 466 adultes ont trouvé refuge dans l’un des 301 CAO, répartis sur 11 régions et 85 départements, et 1 952 mineurs non accompagnés dans 73 Centres d’accueil et d’orientation pour mineurs (CAOMI). Au total, ce sont donc plus de 7 400 femmes, hommes et enfants fuyant les guerres et les persécutions qui ont été mis à l’abri à l’occasion de cette opération humanitaire, et 13 366 depuis octobre 2015. Pour éviter la reconstitution de campements d’infortune à Calais et ses environs, les ministres ont : Confirmé la fermeture de tout dispositif sur la lande de Calais afin de ne pas en faire un point de fixation ; Confirmé l’ouverture prochaine d’un centre d’accueil pour mineurs non accompagnés dans le département du Pas de Calais ; Annoncé l’ouverture d’un nouveau centre d’accueil et d’orientation pour migrants dans le département du Pas de Calais et le renforcement des capacités d’hébergement à l’échelle de la région des Hauts de France. Souhaitant poursuivre la concertation et le dialogue transparent avec les associations, la réunion a été l’occasion de faire également un point de situation sur les CAO et CAOMI. Actuellement 310 CAO sont implantés dans 84 départements et accueillent près de 10 000 migrants. 82% des personnes présentes sont engagées ou en voie de s’engager dans une demande d’asile. On rappellera que d’octobre 2015 à janvier 2017 plus de 17 000 personnes sont ainsi passées par un CAO. Le rapport Aribaud-Vignon sur l’après démantèlement sera remis aux associations. Concernant les CAOMI, ils accueillent actuellement près de 1000 mineurs, sachant que près de 800 mineurs ont pu rejoindre le Royaume-Uni en 2016. Avec la volonté partagée de tenir les engagements de la France, les ministres de l’Intérieur et du Logement ont proposé aux associations de les revoir prochainement pour expertiser ensemble l’évolution de la situation du Calaisis et réévaluer au besoin les dispositifs nécessaires pour la prise en charge des migrants.
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