Le président de la République s’est entretenu avec le Président des Etats-Unis ce samedi.
L’Europe fait « face à des Etats-Unis qui sont maintenant avec une nouvelle administration qui [a ses] propres objectifs ». Aussi, « nous devons avoir clairement les nôtre » (PR, 28/01/17).
- « Parfois ils seront communs, parfois ils ne le seront pas ».
- « Nous devrons avoir une discussions qui pourra être parfois [particulièrement] ferme » dès l’instant que nos points de vue divergent (PR, 30/01/17).
C’est pourquoi l’Europe et la France doivent répondre au président des Etats-Unis chaque fois qu’il sera nécessaire.
- « Lorsqu’il parle du modèle du Brexit pour d’autres pays nous devons lui répondre » car « les discours que l’on entend venant des Etats-Unis encouragent le populisme [voire] l’extrémisme » particulièrement dangereux pour notre intégration.
- « Quand [il] évoque le climat pour dire qu’il n’est pas encore convaincu de l’utilité de cet accord nous devons lui répondre » ;
- « Quand il a joute des mesures protectionnistes qui pourraient déstabiliser les économies, pas simplement européennes mais des principaux pays dans le monde, nous devons lui répondre » ;
- « Quand il refuse l’arrivée de réfugiés alors que l’Europe fait son devoir nous devons lui répondre » (PR, 28/01/17).
S’agissant du Moyen-Orient, le président de la République a :
- réaffirmé sa détermination à poursuivre les actions engagées en Irak comme en Syrie et a souligné que la lutte contre le terrorisme était une priorité partagée
- rappelé que le règlement de la situation en Syrie devait être recherché dans un cadre politique et sous l'égide des Nations unies. Aucune autre solution ne serait durable ni crédible.
- appelé à la vigilance sur l'attitude de l'Iran dans son voisinage. Mais il a souligné que l'accord sur le nucléaire devait être strictement respecté et pleinement mis en œuvre.
S'agissant de la Russie, le président de la République a :
- réaffirmé sa volonté de poursuivre et d'intensifier encore le dialogue sur l'ensemble des sujets.
- insisté sur le fait que les sanctions liées à la situation en Ukraine ne pourraient être levées que lorsque la situation à l'Est du pays serait réglée avec la mise en œuvre totale des accords de Minsk.
S’agissant de l’Union européenne :
- D’une part, la France a fait part de sa volonté de poursuive son action en faveur du renforcement de l'Union européenne dans tous les domaines, dont celui de la défense, dans l’intérêt du lien de sécurité transatlantique tout en soulignant le caractère indispensable de l’OTAN.
- D’autre part, l’Europe doit être elle-même et doit se déterminer en fonction de ses valeurs et de ses intérêts. C’est ce que « l’Europe devra montrer dans cette période, et ce sera l’enjeu de la réunion de Rome, du 60ème anniversaire du traité qui a fondé l’Europe » (PR, 28/01/17).
S’agissant des Nations Unies : la France a rappelé son attachement à l'action des Nations Unies, qui doit être soutenue par tous, à commencer par les membres permanents du Conseil de Sécurité. L'ONU reste un instrument unique et irremplaçable de la résolution des conflits et du maintien de la paix.
S’agissant du climat : la France a rappelé l’importance pour la planète de la mise en œuvre de la convention de Paris sur le réchauffement climatique.
S’agissant du protectionnisme économique :
- La France a mis en garde contre les conséquences économiques et politiques d'une approche protectionniste. Face à un monde instable et incertain, le repli sur soi est une réponse sans issue.
- Au-delà, « l’Europe [toute entière] n’est pas protectionniste, l’Europe n’est pas fermée » et elle « n’est pas sans valeur et sans principes » (PR, 28/01/17).
Enfin, la France a rappelé sa conviction selon laquelle le combat engagé pour la défense de nos démocraties ne serait efficace que si nous l'inscrivions dans le respect des principes qui les fondent, en particulier l’accueil des réfugiés.
Les deux chefs d’Etat sont convenus de poursuivre leurs échanges sur les sujets essentiels.
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