Avec plus d’un tiers des Français qui se déclarent fumeurs et près de 80 000 morts par an, soit plus de 200 par jour, la France est malade du tabac.
Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a d’ores et déjà déployé un arsenal de mesures important, notamment le triplement du remboursement des substituts nicotiniques comme les patchs, le pictogramme « femme enceinte » sur le paquet de cigarettes, l’interdiction de fumer dans les aires de jeux pour enfants, le « moi(s) sans tabac » ou encore la mise en place du paquet neutre.
Aujourd’hui, ces mesures portent leurs fruits, comme l’indique le tableau de bord (décembre 2016) des indicateurs relatifs au tabagisme en France publié le 27 janvier : Les ventes de cigarettes ont reculé de 14,3 % par rapport à décembre 2015 et celles de tabac à rouler de 6,9 %. Sur l’ensemble de l’année 2016, le volume des ventes de cigarettes a reculé de 1,6 % par rapport à l’année 2015. Les ventes de traitements d’aide à l’arrêt du tabac ont augmenté de 13,1 %, avec une nette progression de la vente de patchs (+ 49 %). Des chiffres encourageants, qui suivent le « Moi(s) sans tabac », organisé en novembre 2016 : + 57 % d’appels et + 32 % d’appels traités par les tabacologues sur la plateforme Tabac info service.
Nous devons aller encore plus loin. C’est pourquoi, dans un arrêté signé ce mardi fixant prix et autorisations de vente, le gouvernement : Publie la liste des marques « qui ne seront plus autorisées » à la vente : Il s’agit de marques « qui sont attractives, qui donnent le sentiment que fumer ces cigarettes [est] chic » et qui reprennent le « nom d’un magazine de mode » ; Par ailleurs ne pourront plus être utilisées sur les paquets les mentions évoquant la finesse, la sveltesse, des propriétés énergisantes, naturelles, biologiques, biodégradables et toute référence à des arômes de fruits ou de menthe ; Les fabricants concernés auront encore le droit de vendre leurs produits sous le nom de la marque pendant un an, deux pour les fabricants de cigare. Engage la hausse des tarifs du tabac à rouler « autour d’1€50 » conformément au plan de financement de la Sécurité sociale pour harmoniser la fiscalité sur tous les produits du tabac. S’agissant du paquet de cigarettes, « des hausses de taxes avaient été votées [mais] les entreprises ne les ont pas répercutées, donc le prix du tabac va rester […] stable » (M. Touraine, 31/01/17).
Face à ce fléau, le gouvernement ne se résignera pas et poursuivra en ce sens les politiques de lutte contre le tabagisme.
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