La Commission nationale de contrôle de la campagne a été installée ce dimanche au Conseil d’Etat comme c’est le cas depuis 1965 avant chaque scrutin et après publication du décret portant convocation des électeurs.
Elle portera « une vigilance toute particulière au risque d’attaque informatique de la campagne » (J.-J. Urvoas, 26/02/17). Ces risques sont connus et identifiés : en décembre, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) avaient souligné « le risque de cyberattaques à motif politique ». Aussi, un candidat estimant avoir fait l’objet d’une attaque susceptible d’affecter le déroulement de sa campagne pourra saisir la commission. Toutefois, il revient aux candidats et à leurs partis politiques de mettre en œuvre les solutions adéquates pour y faire face. Si une attaque devait être avérée, la commission en lien avec le Conseil constitutionnel demanderait alors des investigations.
Elle veillera au respect du principe d’égalité entre les candidats afin qu’aucun d’entre eux ne s’approprie à son profit les emblèmes nationaux. Elle se prononcera sur les projets de délibération du Conseil supérieur de l’audiovisuel sur la campagne à la télévision et à la radio, contrôlera les affiches et les professions de foi des candidats et assurera leur mise en ligne.
Enfin, la Commission veillera au respect du principe de neutralité du service public qui s’oppose à ce que, dans le cadre d’une visite sur lieu de service public, un candidat se livre à une prise de parole publique.
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