Une association a pris l’initiative d’organiser ce dimanche à Metz une réunion dans un espace fermé et d’inviter le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu.
Cette réunion relevait du régime de la liberté de réunion. La France est un Etat de droit qui tient compte des circonstances. En l’occurrence, en l’absence de menace avérée à l’ordre public, il n’y avait pas de raison d’interdire cette réunion qui, au demeurant, ne présentait aucune possibilité d’ingérence dans la vie politique française.
La France rappelle son attachement aux principes démocratiques. Dans ces circonstances, il est indispensable de faire preuve de responsabilité et d’éviter les polémiques inutiles.
Dans sa déclaration, en date du 13 mars, la Haute représentante Fédérica Mogherini a rappelé que la responsabilité à l’égard des réunions publiques relève des Etats membres dans le respect de leur droit national et du droit international.
S’agissant de son rapport à la Turquie, la France ne peut être soupçonnées de complaisance dans la mesure où elle s’est publiquement exprimée à de nombreuses reprises sur les mesure de répression ayant suivies la tentative de coup d’Etat militaire. Aussi invite-t-elle les autorités turques à éviter les excès et les provocations. En effet, « quand [les autorités turques] utilisent des mots [violents] comme fascisme ou nazis [pour viser certains de nos Etats-membres], ce n’est pas acceptables » (J-M. Ayrault, 13/03/17). Face à la tension existant actuellement entre la Turquie et plusieurs Etats membres de l’Union européenne, la France appelle à l’apaisement.
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