Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a dénoncé mardi "les confusions institutionnelles", auxquelles contribuent, selon lui, l'exécutif et le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé, et qui sont "dommageables".
- "L'équilibre institutionnel est malmené et crée une confusion dommageable pour la lisibilité de l'action, pour sa continuité", a affirmé M. Accoyer lors de son point de presse à l'issue de la conférence des présidents, qui fixe l'agenda de l'Assemblée nationale.
- M. Accoyer a dit s'interroger sur "le rôle institutionnel dévolu à chacun, chacun dans l'exécutif, mais aussi le rôle des partis politiques et des groupes politiques".
Selon lui, "l'exécutif fonctionne de façon inhabituelle sous la Ve, le président de la République n'est pas l'arbitre ultime, le gouvernement a une marge de manoeuvre restreinte et son autorité sur le groupe majoritaire est restreinte". Il y a "confusions institutionnelles", a-t-il ajouté. - En ligne de mire du président de l'Assemblée: le président du groupe majoritaire, Jean-François Copé, qui multiplie les initiatives (interdiction du voile intégral, retraites, dette...).
"Copé est dans (la même) situation (que) les autres pôles de nos institutions. Ils ne sont pas centrés exclusivement sur le rôle que leur dévoluent nos institutions". - Il accuse le groupe majoritaire de conduire "son action à la façon d'un parti politique, défrichant telle question avant même qu'un projet de loi soit déposé et même, sans projet de loi, sur les problèmes de société".
"La coproduction" législative défendue par M. Copé "relève de cette confusion", a-t-il ajouté. - Interrogé sur le fait de savoir si la réception des parlementaires de la majorité, que Nicolas Sarkozy veut désormais organiser tous les mois à l'Elysée, pouvait contribuer à ce déséquilibre, M. Accoyer n'a pas souhaité répondre.
Remarque: Mais serait-ce la pagaille ?
source: afp