L'Assemblée a adopté à l'unanimité une proposition de loi de Chantal Brunel (UMP) pour favoriser l'accès au crédit des petites et moyennes entreprises (PME) et "installer plus de transparence" dans leur relation avec les banques, dans la nuit de mardi à mercredi.
"Il s'agit d'adopter des mesures très concrètes pour les PME, premières victimes du resserrement du crédit bancaire dans la mesure où leurs sources de financement sont peu diversifiées", a déclaré Mme Brunel.
"Nous devons cesser d'entendre comme un écho lancinant la question récurrente: mais où vont ces fonds alloués par l'Etat, ces 360 milliards de garantie accordés aux banques?", a-t-elle ajouté, en référence au plan de soutien au secteur bancaire.
Sa proposition de loi, qui doit encore être votée au Sénat, étaitle premier texte examiné selon la nouvelle procédure de l'Assemblée après la réforme des institutions de juillet dernier (examen en séance publique du texte amendé et voté en commission).
Traduction de cette nouvelle procédure, censée donner plus de pouvoir au Parlement face au gouvernement: le secrétaire d'Etat aux PME Hervé Novelli n'est pas parvenu à obtenir la suppression d'un amendement de Jean-Pierre Balligand (PS) adopté en commission.
Cet amendement, finalement maintenu contre l'avis du gouvernement, veut diminuer "la rémunération versée par la Caisse des dépôts aux banques" qui ne font pas assez d'efforts en faveur des PME.
"Monsieur le ministre, la commission a rejeté votre amendement de suppression", a ainsi déclaré Mme Brunel (UMP) à M. Novelli.
"Je remercie mes collègues d'avoir su résister au gouvernement", a déclaré M. Balligand.
En revanche, le ministre a obtenu la suppression de l'article qui envisageait "un prêt jeune entreprise" garanti par la banque publique d'aide aux PME Oséo.
Les députés ont également voté un amendement de Mme Brunel soutenu par M. Balligand obligeant les banques à créditer les comptes au plus tard un jour après le dépôt d'un chèque en euro.