Sarkozy, l’UMP et son représentant local affichent un taux de chômage à 8,6% de la population active. La manipulation consiste à s’attribuer une forte baisse de ce taux passant de 9,6% (en juin 2005) à 8,6% (en juillet 2006).
Nous avions, dès le 7 mars, dit tout le mal que nous pensions de ce tour de magie qui mettait à l’écart quasiment 160 000 personnes. Personne n’était dupe et les hommes politiques qui couvraient ce manque de rigueur (et c’est un doux euphémisme !...) perdaient une fois encore une occasion de se grandir. Pour relire l’article, cliquez : "Drôles de mathématiques"
En fait, petit à petit, les événements peuvent être maintenant reconstitués.
Début janvier, l’Insee, responsable entre autres choses de la tenue de cet indice, en toute discrétion, avait décidé de reporter à l’automne la publication de celui du dernier trimestre 2006. Bien sûr, l’automne c’est après... les élections! Et donc pendant toute la « période sensible », la bannière 8,6% pouvait flotter fièrement sur les estrades de l’UMP, tandis que ses députés en campagne pouvaient arpenter les allées des super-marchés, avec de faux airs d’économistes et en laissant entendre « nous sommes les meilleurs ».
En fait, l’indice avait été calculé et tenu secret... 9,2% de sans-emplois... Moins glorieux et à peine passable! On comprend alors pourquoi, on préférait afficher le 8,6% !
Devant la levée de boucliers, l’Insee finit par décider que le taux secret serait diffusé le 8 mars... Et là, surprise ce sont encore d’autres chiffres qui surgissent... Non pas 9,2% pour la fin de l’année 2006, mais 9,5% et même 9.8% en moyenne annuelle...Ce n’est plus une baisse... C’est presque une hausse!!! C’est la débandade... L’Insee, sans rire, explique qu’aucun résultat n’est fiable et qu’on reste officiellement à 8,6%...
A quoi sert cet organisme de statisticiens. A qui veut-on faire plaisir? La droite prend les français pour des buses en essayant de laisser croire qu’elle a une action sur l’économie et le chômage...
Et pendant ce temps-là, Pierre-André Périssol lui, est muet et joue avec sa panoplie de «créateur d’emplois».
Christian Zammit
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