Les chiffres du chômage pour janvier viennent d’être donnés. Ils sont jugés, en général, décevants par la presse : + 0,1 % du nombre des sans-emplois.
Dans le même temps, on annonce 4300 suppressions d’emplois pour la restructuration de Airbus France.
Dans l’Allier, on est très concerné chez Bréa à Montluçon, à MGB à Vaumas, à la MARF à Moulins, chez Prodirest à Cusset…
Autres articles : "activité économique et démographique: des inquiétudes..." "Du travail pour tous" Le taux du chomage...une bouffonnerie!
Et Nicolas Sarkozy, dont se réclame sans ambiguïté Pierre-André Perissol, esquive « je ne pense pas que ce soit la responsabilité d’un homme politique que de donner une instruction pour suspendre un plan social »…
Et l’UMP, représentée par le même Périssol, se félicite des résultats obtenus depuis un an, en matière de chômage. Elle dit: stabilité du taux de chômage pour le mois à 8,6 % de la population active; depuis un an (de juin 2006 à juillet 2007) forte baisse du taux de chômage qui passe de 9,6% à 8,6 % et le nombre de chômeurs a diminué de 300 000…
Il est temps de cesser de prendre les citoyens de l’agglomération et des cantons environnants pour des demeurés! Chacun a pu mesurer concrètement autour de lui l’impact et les conséquences du fléau social qu’est le chômage. Chacun a pu craindre – en l’absence d’une sécurité sociale professionnelle - ses conséquences économiques, psychologiques et familiales. Chacun a pu noter, dans notre région, les départs des jeunes et des moins jeunes vers d’autres cieux espérés plus cléments pour l’emploi. Ces départs permettaient d’ailleurs à des observateurs complaisants d’avancer des améliorations – illusoires pour l’emploi - des situations locales. Tous savent combien ils sont régulièrement les victimes de statistiques devenues trompeuses par des utilisations dévoyées et qui font qu’un chômeur sur deux n’est pas comptabilisé.
Un très grand nombre de demandeurs sont exclus du baromètre officiel (personnes en formation, à temps partiel, exclus de l’ANPE...). Sont comptabilisés uniquement «les immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi à durée indéterminé et à temps plein ».
Il faut savoir aussi que l’estimation provisoire de l’INSEE, du 16 février 2007, est de 140 000 emplois créés en 2006. Comment donc expliquer la différence entre 300 000 chômeurs en moins et seulement 140 000 emplois créés? Evident! Une différence de 160 000 que l’on devrait retrouver dans la baisse du nombre des emplois non pourvus ou dans les départs en retraite... Et pourtant, ce n'est pas le cas ; on ne les retrouve pas... C’est donc un tour de magie... !
Ne jouons plus avec les chiffres! Mrs Sarkozy et Périssol doivent reconnaître leur responsabilité dans l’échec de la politique économique de la droite, en France et au le plan local.
Christian Zammit
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