Nous avons interrogé Guy Chambefort et Marie José Chassin sur les problèmes actuels à Lucenay-les-Aix. Leurs réponses vous sont proposées au cours des jours qui suivent.
Pouvez-vous faire l’état du dossier de Lucenay ?
"Il est indéniable que la région possède effectivement une richesse potentielle d'une très grande valeur.
Richesse utilisable, soit par combustion pour obtenir de l'électricité, soit par carbochimie, pour produire des matières premières indispensables à notre quotidien, comme les plastiques, les médicaments, les carburants.
L'intérêt soudain porté à ces énormes gisements étonne.
Le premier projet, extrayant le charbon dans une mine à ciel ouvert, propose de le brûler sur place dans une centrale thermique. C’est une formule reconnue comme étant la plus polluante en terme de production de CO2, gaz responsable principal du phénomène de réchauffement de l'atmosphère et qu'on est incapable de capter aujourd'hui et même dans un avenir proche. De plus, les rendements obtenus actuellement dans les centrales thermiques ne dépassent pas, selon les estimations les plus optimistes, le taux de 50%.
Le second projet utiliserait un procédé d'extraction souterraine, puis transporterait le charbon vers une centrale thermique, en France ou à l'étranger, ce qui signifie des transports par routes, et à la fin, la même production de CO2. Mais pas sous les mêmes cieux et sans les retombées économiques sur la région.
Dans les deux cas, les atteintes aux milieux naturels seront considérables, au-delà des destructions des paysages, notamment sur les ressources en eau des rivières voisines, de la Loire toute proche et des nappes qui seront irrémédiablement détruites.
L’étonnement est d’autant plus grand quand on constate que d'autres pays, notamment en Europe, investissent massivement dans des techniques nouvelles de production d'électricité, respectueuses de l'environnement pour aujourd'hui et pour l'avenir, ainsi que dans les recherches d'économies de ces mêmes énergies.
Il est en outre établi que nous épuisons sans aucune retenue les provisions de pétrole de la planète.
Serions-nous aussi prêts à dilapider ces réserves de matières premières qui permettront aux générations futures de pouvoir vivre sur une terre dont certaines ressources ne sont pas substituables ?"
à suivre...
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