- Le parti socialiste dénonce l’exercice de communication auquel se livre le gouvernement sur les chiffres du chômage pour le premier trimestre 2008. Qui peut croire à l’embellie sur le marché du travail ?
- L’analyse précise des données du Ministère du travail démontre que l’action du gouvernement n’est pour rien dans la baisse du chômage, qui n’est que statistique.
- Le nombre des inscriptions à l’ANPE en catégorie 1 (personnes à la recherche d’un CDI à temps plein) au cours du premier trimestre a augmenté de 4,1% par rapport aux trois mois précédents. Les entrées liées à un licenciement économique ont augmenté (+2%), ainsi que celles faisant suite à un licenciement autre qu’économique (+5,2%). Les sorties de l’ANPE au cours du premier trimestre n’ont augmenté que de 0,7% et sont même en baisse sur un an (-4,4%).
- Au nombre des sorties de l’ANPE, ce sont surtout les entrées en stage qui augmentent au cours du premier trimestre (+3,2%), ainsi que celles liées au développement d’emplois de service précaires, à temps très partiel et mal rémunérés.
- Comment le gouvernement peut-il se targuer de bons chiffres alors que l’industrie française continue de perdre des emplois (-0,4% sur le dernier trimestre et -1,2% sur un an), et que la France se situe toujours à la traîne des pays de la zone euro sur le front de l’emploi ?
- Il est d’ailleurs frappant que parallèlement à cette communication gouvernementale, l’OCDE publie des perspectives de croissance pour 2008 et 2009 en baisse par rapport à 2007, et annonce une remontée du chômage.
- Incontestablement, la baisse administrative du chômage n’est due qu’aux effets mécaniques de l’évolution de la démographie, et au recours de plus en plus massif aux contrats précaires.
- Le gouvernement, incapable de relancer la création d’emplois durables dans notre pays, est en train de perdre une chance historique de faire baisser véritablement et durablement le chômage.
Communiqué de Michel Sapin et d’Alain Vidalies
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