- En dépit d'une baisse de 0,2 % des prix en juillet, l'inflation reste à son plus haut niveau, à 3,6 % en rythme annuel selon l'Insee.
Il est possible de la voir se replier, maintenant au fil des mois avec la fin de la flambée (provisoire ?) du pétrole et des matières premières. Aussi des économistes estiment, comme le gouvernement, que l'inflation a touché un plafond.
- La rareté des bonnes nouvelles dans le domaine économique française, ces derniers mois, a conduit le gouvernement a accueillir avec soulagement l'annonce par l'Insee d'une baisse de 0,2 % des prix à la consommation en juillet.
A court terme cependant, l'effet bénéfique est limité.
Tout d'abord, l'inflation demeure à son plus haut niveau depuis près de dix-sept ans, à 3,6 % en rythme annuel pour le deuxième mois consécutif.
Ensuite, la baisse de juillet tient avant tout à l'effet des soldes d'été. Celles-ci s'avèrent plus importantes que l'an passé, puisque le recul des prix constaté par les statisticiens a notamment atteint 9,5 % le mois dernier (par rapport à juin) pour le secteur habillement et chaussures.
- Ce repli risque d'être masqué par plusieurs autres phénomènes qui préoccupent davantage les populations.
A commencer par l'évolution des prix de l'énergie et de l'essence. Sur un an, ces derniers affichent toujours une envolée de 23 % pour les seuls carburants.
S'y ajoute une baisse moins importante que les années précédentes des prix des produits frais (fruits et légumes principalement). Leur repli n'a été que de 1,5 % le mois dernier, soit quatre fois moins qu'habituellement à cette période.
Enfin, parallèlement à l'indice général des prix, l'Insee a annoncé une hausse de 0,2 % en juillet (5,3 % sur un an)- des prix des produits de consommation courante dans la grande distribution.
- L'accalmie est en fait surtout espérée pour les prochains mois.
Même si la hausse des tarifs de l'électricité (+ 2 %) et du gaz (+ 5 %), qui sera effective ce week-end, va peser, elle sera contrebalancée par le recul marqué du prix de l'essence depuis le début du mois, qui suit avec retard la chute des cours du pétrole.
De manière générale, la flambée des matières premières a cessé et il paraît raisonnable de dire que l'inflation a touché un plafond.
Reste l'essentiel pour la majorité des français, la baisse du pouvoir d'achat.
En effet, l'inflation est toujours bien supérieure au rythme de progression des salaires. Elle continuera de rogner le pouvoir d'achat et de peser sur les perspectives de consommation tant qu'elle dépassera 2,5 % - sans doute jusqu'à la fin de l'année au moins.
D'ici là, les inquiétudes des ménages quant aux perspectives d'emploi auront probablement pris le pas sur les craintes relatives aux prix…
Les prix devraient désormais décélérer, même si l'inflation restera au-dessus de 3 % jusqu'à la fin de l'été.
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