Alors que la contestation des mesures gouvernementales atteint son paroxysme dans les universités, Valérie Pécresse continue de faire la sourde oreille.
Intervenant devant le Conseil National des Universités (CNU), la ministre s'est contentée d'acheter la paix sociale en promettant des moyens au CNU, et en faisant quelques concessions, totalement insuffisantes.
- Le Parti socialiste rappelle que les deux tiers des responsables du CNU, et de nombreux conseils d'universités ont demandé le retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs.
Dans un contexte de suppression d’emplois et où les charges nouvelles des universités ne sont pas compensées par les moyens nécessaires, de nombreuses universités seront conduites à alourdir le service d'enseignement de leurs personnels, faute de quoi elles ne pourront pas fonctionner correctement.
Les inégalités entre les personnels selon les établissements et les disciplines risquent de se creuser fortement. Cela aura des répercussions sur la qualité de la formation dispensée aux étudiants, ainsi que sur le potentiel de Recherche de notre pays, lequel est également affecté par les suppressions d'emplois dans les organismes de recherche.
- Par ailleurs, le décret fait référence à des dispositifs qui n'existent pas à l'heure actuelle. La mise en place de l'Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement par la droite s'est traduite par une forte dégradation des conditions d'évaluation.
Il est impossible d'accepter une réforme qui repose sur des procédures qui n'ont pas fait la preuve de leur sérieux.
Pourtant les besoins des enseignants-chercheurs sont connus, il s'agit d'aligner leur service d'enseignement sur celui des autres grands pays de recherche, qui est sensiblement plus faible qu'en France. Ainsi ils pourront avoir la possibilité de mener correctement leurs différentes missions.
- Il a appelé ses militants et élus à participer aux journées de mobilisation du 17 janvier pour l'ensemble de l'Éducation et du 20 janvier pour l'enseignement supérieur et la Recherche.
Il réitère sa démarche pour le 29 janvier, journée interprofessionnelle du privé et du public.
Parallèlement, il lance un processus de convention sur l'enseignement supérieur et la Recherche, ouvert à tous ceux qui partagent ses objectifs en faveur du développement des universités et de la recherche, au cours duquel un audit de la situation sera effectué, et des propositions seront déclinées au niveau européen, national et local pour offrir une alternative politique à la destruction en cours de nos universités et organismes de recherche.
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