L'ancien ministre socialiste Jean Glavany a dénoncé jeudi le comportement sur la réforme du règlement de l'Assemblée nationale du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé, un "Moi je" pour qui seuls comptent le président Nicolas "Sarkozy et lui" même.
"Le dernier livre de M. Copé, « Un député, ça compte énormément » est édifiant. On savait l'homme hautain, méprisant, arrogant, ambitieux, cela fait partie du paysage politique français. Mais ce livre apporte une touche nouvelle et spectaculaire à cette description que je reconnais peu amène: l'homme y affiche une mégalomanie maladive", a déclaré le député dans un communiqué.
"La nouvelle donne institutionnelle, selon M. Copé, ne laisserait la place qu'à deux personnages importants, essentiels, fondamentaux... Le président de la République et... le président du Groupe majoritaire! Sarkozy... et Copé !", a ironisé M. Glavany.
"Le sieur Copé n'est pas un démocrate obsessionnel (...) Exit tous les autres: l'opposition bien sûr, mais ça on le savait. Exit aussi les alliés majoritaires du Nouveau Centre. Balayés. Ils ne comptent pas. Exit encore le président de l'Assemblée nationale. Balayé. Il ne compte pas, il n'est que le président potiche d'une grande institution démocratique. Exit enfin, le Premier ministre. Balayé. Il ne compte pas puisque, désormais, les arbitrages sont rendus à l'Elysée", a ajouté le député des Hautes-Pyrénées.
"Non, il nous l'assure: les gens qui comptent c'est Sarkozy et lui. Point. La réforme, actuellement en cours de discussion du règlement de l'Assemblée nationale est donc éclairée d'un jour nouveau: c'est donc de donner les « pleins pouvoirs » au président Copé qu'il s'agit", a-t-il insisté.
"La gauche ne l'accepte pas. Mais elle doit s'adresser désormais au Nouveau Centre, au président de l'Assemblée, au Premier ministre pour les prévenir: ne laissez pas faire ça, ça se retournera contre vous et vous le regretterez", a encore lancé M. Glavany.
afp
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