Exit le RMI ou l’API et place au RSA.
Voté en novembre par le Parlement et testé jusqu'alors dans une trentaine de départements, le Revenu de solidarité active remplace à partir de lundi le revenu minimum d'insertion et l’allocation de parent isolé.
L'ampleur du dispositif est toutefois sans commune mesure : tandis que le RMI était perçu par 1,2 million de foyers, le RSA devrait en concerner plus de 3 millions selon le gouvernement.
Le RSA s'adresse non seulement aux sans-emploi mais aussi aux "travailleurs pauvres". Il vise à garantir à toute personne qui reprend un travail de ne pas voir ses ressources diminuer, en cumulant revenus et allocations.
Le gouvernement affirme que le RSA permettra à 700.000 personnes de passer au-dessus du seuil de pauvreté. Mais le dispositif a ses détracteurs qui estiment qu'il encourage les entreprises à recourir aux salariés précaires.
- Pour Claude Bartolone, président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, le RSA est une bonne initiative qui se heurtera à un problème de logistique.
- La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a affirmé lundi que 1.500 personnes avaient été formées dans les caisses d'allocations familiales (CAF) pour mettre en oeuvre le RSA et que des adaptations seraient possibles en cas de "points de tension".
- Le RSA va être mis en place alors que le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) a encore augmenté en avril de 58.500 en métropole.
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