L'ex-Premier ministre Laurent Fabius a déclaré que le président de la République était devenu "monsieur chômage et monsieur déficit", mercredi, en défendant la motion de censure PS à la tribune de l'Assemblée.
"Monsieur Sarkozy s'est fait élire comme le candidat du pouvoir d'achat. Aux yeux de tous les Français, il est monsieur chômage et monsieur déficit", a déclaré Laurent Fabius, s'exprimant pendant 20 minutes sans notes.
L'ancien Premier ministre défendait une motion de censure contre la politique économique et sociale du gouvernement.
Il a notamment mis en garde le gouvernement contre "un emprunt à vocation publicitaire" évoquant le grand emprunt annoncé par Nicolas Sarkozy devant les parlementaires à Versailles le 22 juin.
Le député de Seine-Maritime a évoqué "un déni de démocratie" concernant le projet de découpage électoral: "Il suffirait à ce côté (droit) de l'hémicycle d'avoir 49% des voix pour avoir 51% des sièges nous ne l'accepterons pas".
M. Fabius a de nouveau appelé le gouvernement à supprimer le bouclier fiscal et confirmé que son groupe souhaitait un référendum sur la réforme de la poste.
Le PS a défendu une motion de censure faute d'avoir obtenu que le Premier ministre François Fillon engage sa responsabilité devant l'Assemblée nationale après le discours du chef de l'Etat devant le Parlement réuni en Congrès de Versailles le 22 juin.
"Vous n'en avez pas eu l'autorisation", a ironisé M. Fabius
- L'Assemblée nationale a rejeté mercredi, sans surprise, la motion de censure socialiste défendue par Laurent Fabius contre la politique du gouvernement et "les dérives institutionnelles".
La motion n'a recueilli que 225 voix. 289 étaient nécessaires (la majorité simple plus une) pour qu'elle soit adoptée afin de renverser le gouvernement.
- Le président du MoDem, François Bayrou, a annoncé mercredi dans les couloirs de l'Assemblée nationale qu'il votait la motion de censure contre le gouvernement déposée par le PS, un geste qu'il a qualifié de "signal d'alarme" devant le niveau de l'endettement public.
"Les jeunes Français seraient en droit de faire un procès" aux dirigeants pour "non assistance" devant cet "incroyable dérapage organisé" des finances publiques, a encore estimé François Bayrou.
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