La taxe carbone sera mise en oeuvre dès l'an prochain, mais à un niveau plus modeste que celui défendu par les écologistes et par la commission Rocard.
C'est l'objectif défendu par l'exécutif, à quelques semaines de la présentation du projet de loi de Finances 2010 et à quatre mois des négociations internationales sur le climat, à Copenhague.
Le niveau à "32 euros" avait pourtant fait l'objet d'un large consensus parmi les experts, étant jugé suffisant pour frapper les esprits et indispensable pour éviter un réchauffement climatique rapide. Mais le risque de l'impopularité est fort.
Fixée à 15 euros la tonne, la taxe carbone rapporterait environ 4 milliards d'euros à l'Etat, dont un peu plus de 51 % acquittés par les ménages. Le prix de l'essence augmenterait, alors, dans une fourchette comprise entre 3 et 4 centimes d'euros. « A ce niveau, on ne fera évidemment pas changer les comportements. Cela risque de créer un doute sur l'objectif visé » indique un responsable de la fondation Hulot.
Les compensations promises aux ménages font, elles, toujours débat. Fini les rêves de « chèque vert » voulu par les associations pour aider les ménages à s'adapter, les négociations sur le futur mécanisme de redistribution sont devenues très techniques:
- ne pas aider les contribuables les plus favorisés (au-delà de la 4ième tranche),
- laisser à Bercy le bénéfice d'une partie de la taxe,
- augmenter le minimum vieillesse, les allocations chômage,
- baisser une partie des cotisations sociales des salariés pauvres ou vivants loin de chez eux,
- refondre les mécanismes dits de l'aide à la cuve (achat chaque année de fuel),
- baisser des charges sociales.
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sources: "Les Echos"
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