17 octobre 1961 : les Algériens massacrés à Paris
La branche française du FLN (Front de Libération National) appelle les algériens de France à manifester contre les mesures instaurées par le préfet de police de Paris, Maurice Papon. La manifestation se transforme en bain de sang.
- L’enchaînement des événements est redoutable.
Une manifestation débute à 20h30 sur les Champs-Elysées. Celle-ci se déroule dans le calme. Elle comprend de nombreuses familles, des femmes, des enfants.
Le drame débute près du pont Saint-Michel quand des manifestants sont frappés par les officiers de police. Des dizaines d’entre eux, parfois sans connaissance, sont jetés dans la Seine.
Le déchaînement de violence démarre.
Exécution à l’arme à feu ou à l’arme blanche à Paris, « ratonnades » dans le bidonville de Nanterre, massacre dans la cour de la préfecture ou dans les centres de détention.
La capitale est saisie par un vent de folie meurtrière, et un journaliste américain évoquera une « Saint-Barthélemy moderne ».
Les journaux sont censurés le lendemain : L’Humanité est saisie pour avoir dénoncé la répression.
Les plus hautes autorités de l’époque nient tout en bloc et il faut attendre le milieu des années 1970 pour que les recherches soient finalement entreprises. On parle d’un minimum de 32 morts.
Malgré tout, l’opinion publique, les syndicats et les partis restent sans réaction.
Au cours des mois précédents, 22 policiers étaient tombés en France métropolitaine sous les balles des commandos du F.L.N.
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