L'opposition a dénoncé jeudi à l'Assemblée nationale une baisse des crédits consacrés par le gouvernement à la politique de l'emploi alors que le chômage augmente, majorité UMP et gouvernement soutenant le contraire.
Le PS a constaté "une diminution de l'ordre de 5%" des crédits affectés de manière pérenne à l'emploi, selon le rapporteur pour la commission des Finances, Christian Eckert.
M. Eckert s'est étonné de la faible enveloppe prévue pour l'indemnisation des salariés au chômage partiel en 2010: 60 millions d'euros, alors que ces mesures ont déjà coûté 141 M EUR de janvier à août 2009.
Le manque de moyens pour Pôle emploi, les entreprises d'insertion, des Missions locales, l'allocation équivalent retraite (AER) et l'allocation de fin de formation (AFF) a aussi été dénoncé.
Ce budget montre que "sur le plan structurel, l'emploi n'est pas la priorité" du gouvernement, a reproché Michel Liebgott (PS), élu de Gandrange, soulignant que le chômage progressait plus vite en France qu'en Allemagne.
"L'effet d'optique du plan de relance est intelligent sur le plan de la tactique gouvernementale mais catastrophique sur le plan de la politique de l'emploi. La mission est en diminution et les futures lois de finance partiront sur cette base", a-t-il prédit.
"L'Etat soutient les acteurs de l'emploi comme la corde le pendu" alors que "tout laisse penser que la reprise lente, si elle existe, n'apportera pas d'emplois", a accusé Jean-Jacques Candelier (PCF, Nord), selon qui les crédits pour l'emploi perdront en 2010, 400 millions d'euros d'une année sur l'autre, et 900 MEUR en incluant le plan de relance.
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