Toute la planète attendait de Copenhague, un message fort et des engagements ambitieux des gouvernants.
L’échec de la conférence provoque une immense déception et ne peut qu’éroder profondément la confiance des peuples dans leurs représentants. Les chefs d’Etat doivent en mesurer le risque démocratique. La mobilisation a été immense, les citoyens ont clairement exprimé leur volonté de voir la COP 15 déboucher sur de l’espoir.
Que tous les pays du monde aient été présents au sommet est une avancée par rapport à Kyoto. Mais là s’arrêtent les motifs de satisfaction.
Conclure le sommet sur une déclaration d'intention de contenir à 2° le réchauffement d'ici 2050 sans dire comment, ne peut être considéré comme un résultat : c'était le point de départ du sommet!
Les Etats se sont engagés à fournir leurs engagements en janvier. On est donc passé de la recherche d'un traité multilatéral à une somme d'engagements nationaux. Aujourd’hui on est loin de l'exigence d'un accord contraignant.
L’incapacité à trouver un compromis à la hauteur de la menace confirme qu’il n’est pas possible de concilier, d'une part les règles économiques mondiales actuelles dominées par la compétition économique sans frein et le dumping entre les pays et, d'autre part les exigences écologiques.
Les responsabilités de ce fiasco sont multiples mais l’échec est aussi celui des pays industrialisés à proposer aujourd’hui aux pays du sud, les émergents comme les plus pauvres, un autre modèle de développement que celui qui a justement conduit le monde là où il est.
Ce qui fait défaut à Copenhague, c’est la volonté de changer les règles de production et de partage des richesses.
Dans ce contexte, il est urgent que l’Union Européenne retrouve le rôle moteur qu’elle avait joué à Kyoto, qui ne s’est pas réaffirmé en 2009, et qu’elle s’impose à elle-même pour commencer, de diminuer unilatéralement d’ici 2020 de 30% ses émissions. D’autres rendez vous auront lieu, le premier est en janvier: ce sera le mois de la vigilance et du rappel aux chefs d'état de leurs responsabilités. Puis viendra Mexico fin 2010 ; le temps qui nous en sépare doit être consacré à maintenir la mobilisation citoyenne et préparer des propositions portées internationalement.
Le Parti Socialiste y prendra toute sa place. Le Parti Socialiste tient également à saluer le travail remarquable des scientifiques, leur engagement et celui des ONG sans lesquels la prise de conscience collective aurait encore été retardée.
La combativité ne doit pas laisser place au découragement.
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