La France a perdu 80.700 emplois entre juillet et septembre après en avoir détruit 87.000 au deuxième. L'industrie et la construction sont les plus touchées.
Les destructions d'emplois se sont poursuivies en France au troisième trimestre. Quelques 80.700 emplois salariés ont été détruits entre juillet et septembre, un rythme proche du deuxième trimestre et ses 87.000 suppressions de postes, indique l'Insee.
Ces chiffres sont beaucoup moins bons que l'estimation provisoire diffusée le 13 novembre, qui avait fait apparaître un spectaculaire ralentissement des pertes d'emplois... mais qui ne tenait pas compte des établissements de dix salariés et moins.
Le chiffre du troisième trimestre ramène le nombre de salariés dans l'ensemble de l'économie (hors agriculture et emploi public des secteurs non marchands) à 17,9 millions fin septembre, précise l'Institut. Début 2009, un nombre record d'emplois avait déjà été détruit en un seul trimestre, avec 178.700 postes en moins.
Dans les secteurs marchands, on reste dans la lignée du deuxième trimestre" au cours duquel 93.100 emplois avait été détruits (-0,6%).
L'industrie et la construction sont fortement touchées, l'intérim résiste.
- Par rapport à la même période en 2008, l'économie française a perdu près de 410.000 postes, l'industrie et l'intérim étant les deux principales victimes. Le mouvement s'est même accentué dans l'industrie, qui ne cesse de perdre des emplois depuis 2001, avec 49.400 emplois perdus au troisième trimestre. A l'inverse, la "forte hausse" des effectifs dans l'intérim s'est confirmée entre juillet et septembre, avec 36.900 créés.
- La construction a fortement été touchée au troisième trimestre, où les destructions d'emplois se sont "accélérées" à 16.100. C'est "le plus mauvais résultat depuis dix ans", a affirmé Bernard Ernst, ex-directeur des statistiques de l'Unedic, passé à Pôle emploi.
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