Le débat national sur les nanotechnologies gagne l'Assemblée...
Une journée parlementaire sur les nanomatériaux, jeudi dernier, à l'Assemblée nationale, un débat public itinérant qui a débuté en octobre et doit s'achever en février prochain: les nanotechnologies - de nano, un milliardième - ont quitté les laboratoires pour le domaine public.Leur monde est celui de l'infiniment petit: pour se faire une idée de la taille de ces matériaux, il faut imaginer un trait de stylo et le diviser par 500.000.
Les propriétés des nanotechnologies sont multiples et utilisées dans des domaines aussi divers que l'informatique, la téléphonie mobile, le textile (tissus antitache) ou encore les cosmétiques (crèmes antirides). Elles sont également très prometteuses pour le développement des énergies renouvelables ou des médicaments contre le cancer.
Selon la Commission nationale du débat public, on recense aujourd'hui plus de 800 produits intégrant des nanomatériaux. Mais pour le consommateur, il est difficile de savoir lesquels: aucun étiquetage n'est obligatoire.
Et les études surles conséquences de ces particules sur la santé humaine sont quasiment inexistantes, voire contradictoires, selon un rapport publié en 2006 par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement.
Manque de connaissance, mais aussi développement incontrôlé. C'est ce que craignent les opposants aux nanotechnologies, qui réclament l'application du principe de précaution dans ces recherches, voire leur suspension pure et simple.
Le gouvernement n'a en tout cas pas attendu les conclusions du débat public pour s'intéresser à ce marché qui pourrait atteindre mille milliards d'euros en 2015: en mai dernier, c'est le président de la République lui-même qui a lancé Nano-Innov, un plan de recherche doté d'un budget annuel de 70 millions d'euros.
Source : 20minutes.fr
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