Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, Didier Migaud, s'est félicité jeudi de la décision du gouvernement britannique de taxer les bonus des banquiers, l'opposant à "l'inertie" de la France qui, selon lui, "se contentera au mieux d'être suiviste".
La décision de Londres "confirme la pertinence et la faisabilité de la proposition de taxation exceptionnelle des bénéfices des banques que j'avais formulée et qui avait été adoptée par la commission des Finances puis repoussée par le gouvernement", souligne-t-il dans un communiqué.
M. Migaud "remarque que, selon la presse, la France mettrait deux conditions à une telle taxation, dont l'une -que cette initiative soit suivie par les autres pays européens- la rend très hypothétique".
"Là où le gouvernement britannique agit sans se réfugier derrière l'inaction de ses voisins, la France parle sans traduire ses paroles en actes concrets et continue de se réfugier derrière ses voisins. Alors qu'elle pourrait être force de proposition et de progrès, la France se contentera, au mieux, d'être suiviste", ajoute-t-il.
M. Migaud réaffirme également son souhait que la France "relève la taxe sur les salaires des traders".
- Le quotidien économique Les Echos affirme jeudi sur son internet que la France va emboîter le pas au Royaume-Uni et taxer à 50% les bonus des banquiers supérieurs à 27.000 euros.
- Une source proche de l'Elysée a confirmé cette décision de principe mais précisé que ses détails n'étaient "pas encore fixés". "Nous travaillons sur les modalités, nous étudions le plan anglais pour voir ce qui est faisable en France", a ajouté cette source.
- Le Royaume-Uni a annoncé mercredi la création d'une taxe temporaire sur les bonus, que devront acquitter jusqu'à début avril les banques qui verseront des primes dépassant 25.000 livres (environ 27.500 euros) à leurs employés.
La taxe s'élevera à 50% du montant des primes et elle devrait rapporter au fisc 550 millions de livres (plus de 600 millions d'euros).
source: afp
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