Réactions de députés à l'annonce mardi par le président du groupe UMP, Jean-François Copé, d'une proposition de loi UMP et d'une résolution visant à interdire d'avoir le visage totalement couvert dans l'espace public, ce qui revient de fait à proscrire le port du voile intégral:
- Roland Muzeau (porte-parole des députés PCF et républicains): "la proposition de loi jettera plus d'huile sur le feu. Elle ne viendra pas en aide aux femmes qui sont enfermées sous ces tissus et ces grillages. Elle viendra exacerber les ravages du débat sur l'identité nationale. La République devrait lancer de vraies campagnes pour la libération de la femme et les violences faites aux femmes".
- André Vallini (PS): "Pour faire un coup médiatique, pour embêter sans doute aussi un peu le gouvernement et le président de la République, M. Copé a décidé, de sa propre initiative, de faire une proposition de loi. C'est choquant et c'est le contraire de ce qu'on appelle la revalorisation du rôle du Parlement. C'est faire peu de cas du travail d'une mission parlementaire et c'est se comporter de façon inélégante et hégémonique".
- Hervé Mariton (UMP, villepiniste): "Je suis favorable à la proposition de loi. Plus le législateur sera clair, moins il y aura de burqa dans la rue".
- Jacques Myard (UMP, souverainiste): "Bien sûr qu'il faut une loi. Il est indispensable que la norme soit la réaffirmation d'un principe républicain, la dignité de la personne, l'égalité des sexes et de surcroît un problème de sécurité. C'est à la loi de le faire, non à une résolution ou une circulaire. Elle sera parfaitement applicable. On a eu le même débat au moment du voile (à l'école). Une fois que la loi est sortie, elle a été applicable et appliquée".
- Bernard Accoyer (UMP), président de l'Assemblée nationale, a jugé mardi "prématuré" le dépôt d'une proposition de loi pour interdire, de fait, le port du voile intégral dans l'espace public.
"Sur une telle question de société, mettant en jeu les principes fondamentaux de notre République, la recherche prioritaire d'un large consensus s'impose".
"Toute initiative législative, avant même l'aboutissement des travaux de la mission" parlementaire regroupant tous les partis politiques, "ne manquerait pas d'apparaître prématurée par rapport à la réponse que la représentation nationale pourrait donner à cette pratique, qu'il s'agisse d'une résolution et de la perspective de dispositions règlementaires et/ou législatives".
source: afp
Commentaires