L'Assemblée nationale a examiné mercredi une proposition de loi visant à établir la parité dans les conseils d'administration des grandes sociétés.
Les femmes sont sous-représentées aux postes de dirigeants d'entreprises, notamment dans les conseils d'administration (CA), un constat qui pousse l'Assemblée nationale à examiner mercredi une proposition de loi visant à assurer la parité dans les CA des grandes sociétés.
- Selon une étude publiée lundi par le cabinet Capitalcom portant sur 2009, on compte 10,5% de femmes dans les conseils d'administration des entreprises du CAC 40.
- Une proportion qui stagne puisque, selon des chiffres publiés dans un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié en juillet, on comptait déjà 10,5% de femmes dans ces conseils d'administration en 2007.
Selon ce même rapport, les femmes ne représentaient que 7,5% des dirigeants (PDG, présidents de directoire, etc.) des 40 plus grandes entreprises.
Si l'on élargit aux 500 premières sociétés françaises, on comptait 8% de femmes dans les conseils d'administration et de surveillance.
58% n'avaient aucune femme dans leur conseil d'administration. - Selon l'Insee, en 2005, 41,2% des cadres administratifs et commerciaux des entreprises françaises étaient des femmes, mais elles ne constituaient que 17,2% des dirigeants de sociétés.
En Europe, les femmes occupaient en 2008 9,7% des sièges des conseils d'administration des 300 plus grandes entreprises, selon une étude du réseau European Professional Women's Network portant sur 17 pays européens.
Sur les 17 pays, la France n'arrive qu'en douzième position avec 7,6% de femmes.
En tête, on trouve la Norvège, avec 44,2% de femmes dans les CA. Grâce à une loi sur les quotas, le pays est passé de 7% en 2003 à 40% en 2008.
Viennent ensuite la Suède (26,9%) et la Finlande (25,7%).
Grèce (6%), Italie (2,1%) et Portugal (0,8%) forment la queue du peloton.
- L'Igas attribue notamment cette "sous représentation" à "l’illégitimité des femmes dans ces univers de pouvoir caractérisés par l’omniprésence des hommes, la division sexuelle du travail et la hiérarchisation du masculin et du féminin".
Le rapport note aussi que les "règles organisationnelles (des entreprises) qui se donnent comme neutres se sont en fait calquées sur des modèles masculins (par exemple un modèle masculin d’investissement professionnel ou d’horaires de travail) qui jouent au détriment des femmes".
source: France24
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