Une loi tente de limiter le travail des enfants. Elle sera très peu appliquée.
L’âge minimum d’embauche sera désormais fixé à 8 ans, à 13 ans s’il s’agit d’un travail de nuit. La journée quant à elle, dure 8 heures pour les enfants de 8 à 12 ans et 12 heures pour ceux âgés entre 12 et 16 ans.
En réalité, cette loi d’un genre nouveau en France ne concerne que les entreprises de moins de 20 ouvriers. Elle sera en outre très peu appliquée.
Des enquêtes statistiques de 1840 dressent pourtant un tableau très sombre.
A cette époque 130 000 enfants de moins de 13 ans sont employés dans les ateliers de plus de 10 salariés. Il y a 20% d’enfants parmi les mineurs dans les mines de Carmaux, et ils constituent 12% des ouvriers de l’industrie.
Les accidents et les conditions de travail des enfants commencent à émouvoir le public, de même que les œuvres de Charles Dickens ou les romans d’Emile Zola.
Pour justifier le travail des enfants, les industriels arguent que leur petite taille leur permet d’effectuer certaines tâches impossibles aux adultes, et que l’emploi d’enfants évitait à ces derniers de devenir des vagabonds.
Entre ces deux positions, la réglementation puis l’abolition du travail des enfants en Europe et en Amérique du Nord prendra plus d’un siècle
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