C'est le but de la loi, mercredi, à l'Assemblée nationale. Elle bannira les mauvaises pratiques.
Le crédit à la consommation est essentiel à la croissance, mais il faut s'en servir avec prudence et modération. En France, 9 millions de personnes y ont recours, alimentant ainsi la machine industrielle et commerciale. Mais elles peuvent être victimes d'abus.
Les associations de consommateurs ont alerté et réclamé une loi encadrant ce crédit. Ils l'ont obtenue, sauf qu'elle n'est pas votée, son examen entre le Sénat (où elle a été adoptée il y a dix mois) et l'Assemblée nationale étant très long. C'est demain que les députés plancheront sur le texte proposé par la ministre de l'Économie. Christine Lagarde veut « garantir une distribution responsable du crédit en créant des obligations supplémentaires aux organismes prêteurs ». Elle souhaite également « mieux accompagner les personnes en situation de sur endettement ».
Le texte présenté aux députés bannit les crédits renouvelables indéfiniment, les publicités agressives, le crédit dans lequel le consommateur entre « à son insu », à l'occasion d'une souscription à une carte de fidélité, et le « crédit aveugle », sans vérification de la solvabilité du client.
Certains parlementaires, de droite comme de gauche, auraient souhaité durcir le texte. Ils réclamaient une réforme du taux de l'usure et la création d'un fichier positif recensant l'ensemble des crédits aux particuliers. Ils n'ont pas été suivis.
Développement du micro crédit. Dans le cadre de cette loi, Christine Lagarde a glissé des mesures en faveur du développement du micro crédit. Ce mécanisme s'adresse à des publics qui ont des difficultés à trouver des prêts auprès des banques (pour créer des entreprises, par exemple). Il est prévu que les particuliers puissent prêter à des associations de micro crédit.
Source : ouest-France.fr
Commentaires