Le texte a été adopté en commission à l’Assemblée Nationale début avril soir.
Mais, alors que le Grenelle I avait fait l’objet d’une belle unanimité politique, l’opposition a voté contre le texte en commission.
Déjà voté au Sénat, le projet de loi se présente comme une "boîte à outils" du Grenelle.
Après les grands principes sur le respect de l'environnement, contenus dans le Grenelle I, il présente de nombreuses applications techniques et pratiques pour les entreprises et les collectivités.
En commission à l’Assemblée, le texte a été l’objet de 1625 amendements, dont 619 ont été adoptés.
"Avec la crise se pose la question de l’acceptabilité, explique un rapporteur. La conduite des débats a été plus difficile depuis quelques semaines. Les parlementaires écolo-sceptiques, ca existe."
L’éolien : à la suite d’un rapport très négatif sur l’impact de l’éolien, un encadrement plus fort a été demandé. Les éoliennes devront être soumises à un schéma régional et au statut d’installation classée. Elles devront se situer à 500 mètres des maisons et avoir une puissance de plus de 15 MW.
Les péages urbains : l’idée d’une expérimentation dans les villes de plus de 300 000 habitants a été supprimée en raison des « risques d’inégalités sociales » de ce dispositif.
L’étiquetage environnemental : il devait être généralisé sur les produits de consommation courante au 1er janvier 2011. Mais face aux craintes de certains secteurs, notamment l'agriculture, il ne sera finalement que mise en place à titre expérimental pour un an à cette date.
Les pesticides : on ne pourra pas décider de retirer en France une molécule autorisée au niveau européen (comme le Cruiser, par exemple) sans un avis de l’Afssa. Par ailleurs, les formations à destination des agriculteurs sont "assouplies" et ne seront plus obligatoires pour les plus âgés.
La lutte contre l’étalement urbain: les schémas régionaux d’orientation du territoire (Scot) seront généralisés, mais ils risquent d’entrer en contradiction avec les plans locaux d’urbanisme (PLU) qui s'appliquent au niveau communal. Bertrand Pancher plaide pour des PLU à l’échelon intercommunal pour éviter le mitage et l’étalement urbains.
Les déchets : une taxe avec une part variable, selon la quantité de déchets produite sera expérimentée
Les risques technologiques et sismiques : les travaux réalisés pour les éviter seront soutenus par un crédit d’impôt
La trame verte et bleue : ce schéma pour restaurer une continuité de la flore, la faune et les cours d’eau devra être « compatible » avec les orientations de l’Etat. Elle n’est toutefois pas opposable au plan local d’urbanisme.
Le projet de loi du Grenelle II doit être discuté à l’Assemblée nationale du 4 au 7 mai prochain.
source : metrofrance.fr
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