A la veille du rendez-vous syndical du premier mai, l'institut de sondages Ifop avait publié pour Médicis (mutuelle de retraites) une étude intitulée " Les Français et le débat sur les retraites ".
- Si 87% des Français estiment le débat nécessaire pour comprendre la réforme des retraites, ils jugent également qu'il est indispensable de prendre le temps de la réflexion sur le débat (85%)...
Pourtant le gouvernement souhaite présenter le projet de loi à l'Assemblée Nationale dès le mois de septembre.
- Ainsi, l'étude précise que 74% des personnes interrogées pensent que le débat ne produira pas d'effets conséquents dans la mesure où les grandes lignes de la réforme ont déjà été actées par le gouvernement.En effet, ce dernier semble privilégier deux grandes pistes : le recul de l'âge légal de départ à la retraite -aujourd'hui fixé à 60 ans- et l'allongement de la durée de cotisations.
- Les syndicats et l'opposition ont pour leur part, souligné le besoin de trouver de nouvelles sources de financement. Une possibilité envisagée par le ministre du Travail Eric Woerth, qui a cependant rappelé qu'elles ne viendraient que compléter une réforme centrée sur la démographie.
- Par ailleurs, l'enquête Ifop souligne que dans le débat sur les retraites, les Français accordent davantage leur confiance aux acteurs tels que les experts, syndicats et mutuelles qu'aux politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche.
Source : boursier.com
Une réflexion comptable s'impose. Dans le cadre des options envisagées par le gouvernement, une personne qui débute son activité professionnelle à 19 ans devra cotiser inutilement 2 ans de plus pour faire le temps qui la sépare de l'age légale.Ce raisonnement unique sur le recul de l'age de la retraite, qui ne semble d'ailleurs pas tenir compte des parcours précaires, alimentera des distorsions. Sur l'aspect des financements des retraites ;et à défaut de contribuer au redressement de l'économie F; une source de financement pourrait provenir de la disparition des mécanismes de provisions, d'amortissements et des niches qui permettent aux grandes Stés cotés au cac 40 notamment l'exonération de l'impot sur les bénéfices.
Rédigé par : CSO | 05 mai 2010 à 22:42