Le général Charles Huntziger, le chef de la délégation française, signe l’armistice dans la forêt de Compiègne, à Rethondes.
Goebbels a choisi le lieu avec soin : le même wagon où avait été signé l’armistice allemand le 11 novembre 1918. Il s’agissait pour l’Allemagne d’effacer l’humiliation de la Grande Guerre.
Mettant fin à la « bataille de France », la convention divise la France en deux parties séparées par une ligne de démarcation : une zone occupée sous autorité allemande, et une zone dite « libre », comprenant également tous les territoires de l’Empire colonial qui demeurent sous l’autorité du nouveau gouvernement français.
Weygand s’indignera de l’article 19 qui exige que la France remette à l’Allemagne « sur sa demande tous les ressortissants allemands désignés par le gouvernement du Reich », ce qui équivaut à trahir la parole donnée aux réfugiés politiques et aux juifs allemands.
Keitel l’exigera, les Français s’inclineront.
De même que Pétain accepte la clause stipulant que les Français qui combattront avec un autre pays contre l’Allemagne seront traités en « francs-tireurs », autrement dit fusillés sur le champ.
Enfin, le maréchal accepte que les prisonniers ne soient pas libérés avant la signature d’un traité de paix en bonne et due forme.
Résultat : 1,5 million de soldats croupiront pendant quatre ans en Allemagne.
A 18h50, l’Angleterre de Churchill est désormais la seule nation à combattre le nazisme.
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