Dans sa réforme, le gouvernement veut porter l'âge légal de départ en retraite à 62 ans en 2018, en l'augmentant chaque année de quatre mois à partir de la génération 1951.
Le ministre du Travail, Eric Woerth, a catégoriquement exclu toute modification de ce volet du texte: "On a choisi de ne pas aller plus loin que 62 ans mais d'aller plus vite" dans le temps, a-t-il lancé en commission, selon une députée de gauche.
Pierre angulaire de la réforme, c'est aussi la mesure la plus contestée par les syndicats (à l'exception de la CFE-CGC) et la gauche.
L'âge légal de départ en retraite est fixé à 60 ans depuis 1983. Il avait alors été abaissé de cinq ans lors du premier septennat du président socialiste François Mitterrand.
- Les députés de la majorité ont ensuite approuvé dans la foulée le passage progressif (de 2016 à 2023) de 65 à 67 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein (pension sans décote, quel que soit le nombre d'annuités).
- La commission a par ailleurs rejeté un amendement de la députée UMP Chantal Brunel, responsable de l'Observatoire de la parité hommes femmes, qui avait été adopté la veille en commission des Finances (uniquement saisie pour avis sur ce projet de loi) contre la volonté du rapporteur UMP et grâce aux voix du PS, du Nouveau Centre et des députés UMP villepinistes.
Cet amendement visait à maintenir à 65 ans l'âge pour une retraite à taux plein pour les mères d'au moins deux enfants. Les députés PS de la commission des Affaires sociales n'ont pas voté en faveur de l'amendement, contrairement à leurs collègues de la commission des Finances, selon une source parlementaire.
Le gouvernement s'est opposé à cette mesure qui, selon lui, "crée une inégalité flagrante et de nombreux problèmes juridiques".
Selon l'argumentaire de Mme Brunel, au contraire, "de nombreuses études montrent que la retraite des femmes qui ont un seul enfant ou pas d'enfant du tout est de 25% supérieure en moyenne à celle des femmes qui ont deux enfants ou plus".
A gauche comme à droite, nombre de voix s'élèvent pour estimer que la réforme du gouvernement va creuser les inégalités hommes femmes, les femmes étant pénalisées par des interruptions de carrière liées à leur maternité.
source: afp
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