Entré en vigueur le 8 juillet, ce dispositif de soutien figure parmi les vingt-trois mesures annoncées à la fin de l'hiver dans le cadre des Etats généraux de l'industrie. Il vise à encourager la réimplantation dans l'Hexagone de sites de production et d'unités de recherche.
Les pouvoirs publics veulent aussi montrer à l'opinion qu'ils rompent avec "la fatalité des délocalisations", un phénomène "globalement limité" sur l'emploi, d'après une récente analyse de la direction générale du Trésor, mais dont le coût social est très élevé au niveau local, surtout lorsqu'il frappe des régions économiquement sinistrées.
Depuis environ un an, plusieurs entreprises ont fait parler d'elles pour avoir rapatrié tout ou partie de l'activité qu'elles avaient transplantée au-delà de nos frontières : le fabricant de jouets Smoby, le spécialiste des arts de la table Geneviève Lethu...
Ce mouvement de relocalisation, qui avait vu le jour dès les années 1980 aux Etats-Unis et à partir de la décennie suivante en France, demeure minoritaire, rappelle El Mouhoub Mouhoud, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine dans un point de vue publié dans nos colonnes (Le Monde du 10 mars). Mais le gouvernement a néanmoins décidé de lui donner plus d'ampleur en injectant 200 millions d'euros sur trois ans (tirés de l'Emprunt national).
Sont concernées les sociétés de moins de 5 000 salariés qui, en rentrant au bercail, investissent au moins 5 millions d'euros et embauchent au minimum 25 personnes. L'Etat entend financer une quarantaine de projets, essentiellement sous forme d'avances remboursables sans intérêts qui peuvent représenter jusqu'à 60 % de l'investissement réalisé. Il table sur la création d'environ 2 000 à 3 000 emplois. »…
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