Le ministre du budget et des comptes publics a présenté le 30 juin le rapport sur l’évolution de l’économie nationale et l’orientation des finances publiques.
Comme on pouvait le craindre, c’est un plan d’austérité sans précédent qui vient d’être annoncé.
Au lieu de véritables réformes structurelles, ce plan se traduit par une réduction aveugle des dépenses publiques, un gel des rémunérations des fonctionnaires qui conduira à une baisse de leur pouvoir d’achat et aura un effet fortement dépressif sur l’activité économique.
La prévision de croissance de 2,5% pour 2011 qui sous-tend la réduction programmée des déficits n'est pas crédible, alors même que le FMI prévoit 1,8% et la commission européenne 1,5%, et que de nombreux instituts soulignent l’effet fortement dépressif des mesures annoncées dans le plan triennal.
Du côté des recettes, au lieu d’une remise à plat de l’ensemble des niches fiscales supprimant de nombreux dispositifs inefficaces, le gouvernement se contente de les « raboter », tout en ayant pris soin de ne qualifier de niche que les dispositifs dont il veut se débarrasser.
C’est ainsi qu’il préserve soigneusement les niches les plus scandaleuses sous le qualificatif de « modalités de calcul de l’impôt », derrière lesquels se cachent notamment le bouclier fiscal, la niche Copé -qui aura coûté 20,5 milliards au budget en 2008-2009 -, ou encore les exonérations de l’assurance vie.
Ce « coup de rabot » est donc bien loin de compenser toutes les nouvelles niches créées depuis 2007.
Encore une fois, les seuls qui échapperont aux mesures gouvernementales sont les bénéficiaires du bouclier fiscal qui permet aux plus fortunés d’être à l’abri de toute augmentation d’impôt, fut elle sous la forme du « rabotage » des niches.
Communiqué du parti socialiste
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