Il y a 5 ans, les banlieues s’embrasaient.
Depuis, chaque ministre a annoncé son plan « Marshall ». Le dernier en date, le plan espoir banlieues n’a eu d’espoir que le nom. Faute de volonté politique, la droite a transformé la politique de la ville en une succession d’annonces et de gadgets sans moyens.
Depuis 5 ans, ses crédits n’ont cessé de chuter. Avec 618 millions d’euros pour 2011, le budget diminue encore de 15%. 5 ans plus tard, malgré les discours, le gouvernement refuse de renforcer les moyens financiers et humains dans les quartiers prioritaires.
Les efforts faits pour renouveler l’urbain par le programme national de rénovation urbaine (PNRU) sont aujourd’hui financés par Action logement (la participation logement des salariés) alors qu’ils relèvent de la solidarité nationale. Rien n’a été fait pour lutter contre la ghettoïsation.
5 ans plus tard, le parti socialiste demande la mise en place d'un nouveau PNRU, renforcé d'un volet humain indissociable d’une véritable politique territorialisée de l’emploi et de la réussite éducative dans les quartiers.
Face à la relégation de territoires entiers, les élus locaux sont obligés de prendre à témoin l’opinion. Ils alertent constamment les pouvoirs publics sur la mobilisation essentielle des crédits de droit commun. Avant des politiques spécifiques, les habitants ont besoin que les services publics essentiels soient assurés : emploi, éducation, santé…
5 ans plus tard, la politique de la ville ne peut plus servir de justification malsaine au désengagement des actions et des crédits de droit commun.
La responsabilité politique impose de ne plus retarder une mobilisation sans précédent de la puissance publique. La réussite passe par la contractualisation de tous les acteurs locaux et associatifs dans un pacte de confiance pour la justice territoriale.
Ce n'est pas d'un futur sans cesse repoussé dont les banlieues ont besoin, c'est d'un présent juste.
Communiqué du parti socialiste
Commentaires