La gauche a recommencé à siéger mardi dernier dans les instances dirigeantes de l'Assemblée nationale, qu'elle boycottait depuis plus d'un mois après l'interruption des débats sur la réforme des retraites, a indiqué mardi le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP).
François Brottes, numéro deux du groupe PS, et François de Rugy (Verts, représentant le groupe GDR) ont assisté à la conférence des présidents mardi matin, a-t-il précisé à la presse.
Les points du règlement de l'Assemblée sur lesquels les groupes d'opposition veulent des modifications seront examinés par un comité de suivi paritaire, a-t-il redit.
"On ne peut pas mettre en place des changements de notre mode de travail sans qu'il y ait quelques problèmes, quelques crispations", a-t-il jugé.
Bernard Accoyer (UMP) et les présidents des groupes d'opposition avaient renoué le dialogue la semaine dernière lors d'une réunion.
"Nous avons tendu la main, elle a été saisie", a commenté le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, lors d'une conférence de presse.
M. Ayrault a fait part d'une lettre de M. Accoyer à Henri de Raincourt, ministre des Relations avec le Parlement, comprenant plusieurs demandes pour que la réforme du règlement "atteigne tous ses objectifs": limitation du recours à la procédure accélérée (une seule lecture à l'Assemblée et au Sénat), répartition des séances sur trois jours, de mardi à jeudi, sans déborder sur le lundi et le vendredi sauf lors des lois de finances, communication du programme semestriel des travaux...
Selon ce courrier, le président de l'Assemblée envisage aussi un droit de réplique pour les députés après la réponse d'un membre du gouvernement aux questions d'actualité.
"Cela a bougé parce que nous avons fait preuve de fermeté", a encore dit M. Ayrault, qui avait demandé la démission de M. Accoyer après le débat sur les retraites à l'Assemblée, pour avoir interrompu les explications de vote individuelles des députés PS.
Source : afp
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