Les Japonais vivent actuellement un cauchemar. Après un séisme qui a provoqué de nombreux morts, engendré un tsunami encore plus mortel, une catastrophe nucléaire vient maintenant menacer l’archipel.
Le Japon n’était peut être pas préparé une catastrophe d’une telle ampleur. Les autorités japonaises n’avait pas tenu compte des avertissements des experts de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) indiquant que la centrale de Fukushima ne pourrait pas résister à un tremblement de terre de magnitude.
A coté de gens démunis, meurtris, ce sont plusieurs dizaines de sauveteurs, pompiers, ingénieurs, techniciens qui se relayent jour et nuit et risquent leur vie pour éviter la fusion du cœur des réacteurs de la centrale nucléaire.
Leur nombre n’est pas connu mais depuis une semaine, ils luttent. Même s’il a fallu temporairement les évacuer mardi à cause des radiations, une heure plus tard, ils étaient de retour pour tenter l’impossible.
Alors que la radioactivité a atteint des niveaux extrêmement élevés, "les employés chargés de cette mission interviennent soit dans les salles de commande de la centrale, soit au plus près des installations, pour tenter de manœuvrer les vannes d’eau", indique le directeur des situations d’urgence à l’autorité de sûreté nucléaire, Julien Collet.
Depuis lundi, les autorités nucléaires françaises pointent les risques "fous" que les travailleurs japonais encourent. "Les niveaux de radioactivité sur le site atteignent désormais des niveaux importants qui mettent en danger les intervenants sur le site", a déclaré mercredi Olivier Gupta, directeur général adjoint de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Ainsi aujourd’hui, le destin de centaines de milliers de gens est en partie suspendu au courage de ces hommes qui s’affairent autour de la centrale nucléaire. Ces derniers savent probablement qu’ils consentent à un sacrifice.
Le drame du Japon évoque dans la mémoire de beaucoup la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Entre 600 et 800 000 liquidateurs ont été envoyés sur le site, selon le président de l’association Enfants de Tchernobyl Belarus. "En Ukraine, 125 000 liquidateurs seraient morts et 90% des survivants sont malades". 25 ans après l'explosion de la centrale ukrainienne, le bilan humain fait encore débat. Selon l'agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) on compte 30 morts par irradiation aiguë et 4000 décès par cancer, avérés ou à venir. Pour Greenpeace, la catastrophe aurait provoqué 200 000 décès ces quinze dernières années en Russie, Biélorussie et Ukraine.
On les appelle des « Héros », des « kamikazes », des « liquidateurs », quelque soit leur nom leur courage suscite le respect de tous.
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