La réforme territoriale doit se mettre en place en 2014. Avec elle, son budget va subir une nouvelle orientation. La plupart des collectivités va devoir mettre à niveau leurs « capacités d'hébergement » et leurs moyens logistiques.
1.880 conseillers siégeant dans les assemblées régionales feront place à environ 3.500 conseillers territoriaux. Les effectifs des nouveaux conseillers n’est pas déterminé puisque le Conseil constitutionnel a refusé le nombre de conseillers préconisés par la loi. Chaque région (hormis le Nord Pas de Calais et l’Alsace) verra ses effectifs doublés voire triplés.
Pour loger les nouveaux conseillers territoriaux, les projets des régions sont très variables : certaines devront réaliser des travaux dont le coût est différemment apprécié, d'autres seront poussé à construire de nouveaux bâtiments avec bureaux, salles de réunion, etc…).
Alain Rousset, qui préside l'Association des Régions de France, a estimé à 1 milliard d'euros la dépense supplémentaire à engager pour mettre en œuvre la réforme. Les frais engagés seront inégaux d’une région à une autre.
L'Aquitaine évalue sa facture à 50 millions d'euros. La région Paca devrait dépenser 20 millions d'euros, la Picardie, 15 millions d’euros. La région Rhône-Alpes table sur une dépense moindre. Le réaménagement de son nouveau siège, où elle doit s'installer en avril, lui coûtera 2,35 millions. L'Auvergne, qui avait gelé son projet d'hôtel de région par mesure d'économies, doit revenir sur sa décision.
La réforme va avoir pour conséquence l’augmentation des dépenses salariales liée au fonctionnement des groupes politiques, aux collaborateurs des élus, aux déplacements de ces derniers, aux frais postaux…
Il faut également intégrer les surcoûts liés aux indemnités des élus et aux frais annexes (collaborateurs, frais de déplacement, formation). Là aussi, les disparités sont fortes. Alors qu'en Midi-Pyrénées, on s'attend à devoir payer chaque année 14 millions d'euros de frais de fonctionnement supplémentaires, les responsables des régions Franche-Comté et Auvergne tablent sur respectivement 4,56 millions et 4 millions de dépenses en plus.
Ainsi, la réforme territoriale va alourdir les dépenses des collectivités sans allégées celles de l’Etat.
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