Atteint d'un cancer depuis de longs mois, le député socialiste du Nord est mort dans la nuit de lundi à mardi, a confirmé le groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Il était âgé de 53 ans.
Il laisser derrière lui une veuve, un orphelin, de nombreux amis. Il avait réussi à s’imposer à l’Assemblée Nationale comme un personnage à part, engagé, déterminé, prompt à se battre pour ses idées. Si tous se souviendront de ses vestes rouges, de ses combats, de ses harangues passionnées, Patrick Roy restera dans l’esprit de chacun, un homme droit et courageux. Il avait gagné le respect de tous même de ses adversaires politiques. (Cf article)
Communiqué de Jean-Marc AYRAULT, Président du Groupe Socialiste, Radical et Citoyen à l'Assemblée nationale
A Patrick Roy
Notre ami Patrick Roy vient de s’éteindre et c’est pour nous tous, sa famille, ses amis, ses proches, un immense chagrin. Nous avons accompagné son combat contre le cancer. Ses doutes, ses espoirs, son immense courage contre la douleur et l’affaiblissement qui lui a valu l’estime et l’amitié sur tous les bancs de l’Assemblée nationale.
Il avait choisi de rendre public sa maladie parce qu’il jugeait que c’était la première honnêteté qu’il devait à ses électeurs mais aussi parce que c’était sa manière à lui d’aider tous les malades en montrant qu’il n’y a jamais de cause perdue.
Le combat, l’engagement opiniâtre pour les autres, c’était Patrick Roy. Un militant de la justice et de la solidarité. Un homme pétri d’humanité qui a puisé dans ses racines et dans son parcours professionnel et politique, la force de son caractère.
De sa terre natale de Denain, il a tout appris : les luttes pour la dignité ouvrière, les refus de la fatalité sociale, l’engagement pour un socialisme démocratique. Comme maire et comme député, il lui a tout donnée en retour. L’envie de renaître, de dépasser les blessures du déclin économique et industriel. Il le faisait à sa manière, simple, chaleureuse et populaire dans laquelle les Denaisiens se retrouvaient si bien.
De sa carrière d’enseignant, il a gardé la volonté d’émancipation, la croyance qu’un homme peut se relever de tout par le savoir et par la connaissance. L’éducation nationale était pour lui un sanctuaire, une source permanente d’espoir et de renouveau.
Du parti socialiste et de son groupe parlementaire, il a partagé toutes les exigences démocratiques et sociales. C’était sa seconde famille. Dans tous les mandats qu’il a assumés notamment à l’Assemblée nationale, sa voix merveilleuse de baryton portait la colère contre toutes les injustices mais aussi la croyance en un idéal de progrès qui dépasse et transcende toute le société. Patrick a été un député de combat, formidable de présence et de sincérité. Sa disparition laisse un vide immense pour nous tous.
A sa femme Geneviève, à sa famille, à tous ses amis, je veux dire que leur deuil et le nôtre et que Patrick ne quittera jamais nos cœurs.
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