Le ministre du travail, Xavier Bertrand, a annoncé, mardi, un allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans.
La durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein va être augmentée d'un trimestre, a annoncé, mardi 5 juillet en début de matinée, le ministre du travail, Xavier Bertrand. Cela concernera les générations nées à partir de 1955 : elles devront cotiser 166 trimestres, soit 41,5 ans.
Xavier Bertrand a précisé qu'un décret sera publié d'ici à fin 2011. Cette décision intervient quatre jours après la fin de la retraite à 60 ans et le début d'une transition, d'ici à 2018, vers un âge légal de départ à la retraite à 62 ans.
Il s'agit "de l'application de la loi de 2003", a fait valoir M. Bertrand, qui s'exprimait sur Europe 1. La loi Fillon de 2003 a fixé la durée de cotisation à 163 trimestres pour la génération 1951, 164 trimestres pour la génération 1952 et 165 trimestres pour les générations 1953 et suivantes. Le passage à 41,5 ans n'avait été évoqué que pour la génération née en 1958.
Mais cette même loi Fillon impose que la durée de cotisation évolue en fonction de l'espérance de vie à partir de 60 ans, les gains d'espérance de vie devant se répartir entre un allongement de la vie professionnelle (pour deux tiers) et de la retraite (pour un tiers).
Or, l'espérance de vie atteint désormais près de 24,5 ans, soit près d'un an de plus qu'il y a quatre ans "Vivant plus longtemps, il est logique que l'on travaille un peu plus longtemps", a relevé M. Bertrand. "A terme, il y aura 62 ans et 41 ans et demi de cotisations", a-t-il ajouté, précisant "préférer que ces réformes-là nous les conduisions jusqu'au bout, plutôt qu'un jour de nous faire imposer des réformes par l'extérieur parce qu'on aurait été défaillant".
"C'est une réforme injuste", a dénoncé, mardi matin, le député socialiste Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du PS. C'est aussi ce que dit la CGT, qui considère que "cette mesure pénalise les salariés ayant effectué des carrières courtes et/ou ayant travaillé à temps partiel".
Pour le syndicat, "cette mesure n'a même plus sa justification initiale, à savoir un maintien du rapport entre temps d'activité et temps de retraite, puisque c'est maintenant le report de l'âge qui va jouer cette fonction". Aux yeux de la CGT, "le véritable objectif reste une baisse généralisée des pensions de retraite".
Source : Le Monde
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