Le changement de l’Europe passe par le changement en France. C’est la conclusion qu’il faut tirer de la rencontre franco-allemande de l’Elysée. M. Sarkozy a tout lâché de ce que défendait la France : la mutualisation de la dette, le soutien de la BCE aux Etats, la souveraineté budgétaire des gouvernements, le contrôle démocratique des peuples…
Le nouveau traité qui sera proposé au Conseil européen est inutile et dangereux. Inutile parce qu’il est un processus long qui ne répond en aucune façon à l’urgence dans laquelle se trouve la zone euro. Dangereux parce qu’il vise à institutionnaliser une politique d’austérité qui a mené l’Europe au bord du gouffre ; parce qu’il dessaisit les Etats de leurs prérogatives démocratiques en matière économique et budgétaire ; parce qu’il se soumet à la logique des marchés, là où il faudrait les réguler.
Cette conception de l’Europe n’est pas la nôtre. Elle impose une vision punitive qui réduit la solidarité à un carcan disciplinaire.
Que M. Sarkozy cherche à maquiller cet abaissement en nous accusant de « germanophobie » est pitoyable et indigne. Ce qui est en cause, ce n’est pas l’Allemagne, c’est un projet politique qui est en train de ruiner les Européens.
L’alternative, c’est le pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance qu’a défendu François Hollande. C’est la volonté de construire une Europe de combat qui sache défendre ses intérêts et celui de ses peuples.
Source : PS
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