Le projet de loi de programmation sur l’exécution des peines fixe des objectifs à fin 2017. Le ministre de la Justice Michel Mercier a appelé l'Assemblée nationale à programmer la création de 24.000 nouvelles places de prison pour tenter de réduire le surpeuplement carcéral, un objectif refusé par la gauche qui a accusé le gouvernement de remplir les prisons sans diminuer la délinquance.
Le garde des Sceaux s'exprimait à l'ouverture du débat sur le projet de loi sur l'exécution des peines, qui vise à réduire à 35.000 en 2017 le nombre de peines en attente d'exécution, contre 87.000 au 31 décembre dernier, selon le dernier bilan qu'il a dévoilé à la tribune.
D’autre part des prisons à sécurité allégée doivent être dédiées aux personnes purgeant de courtes peines. Concernant la récidive, ce projet de loi prévoit la création de trois nouveaux Centres nationaux d’évaluation pour les condamnés à une longue peine, afin de mieux évaluer leur profil.
Le coût de la mise en place de ce projet de loi a été fixé à 3,57 milliards d’euros par le rapporteur UMP Jean-Paul Garraud, la construction des places de prisons devrait coûter à elle seule 3 milliards d’euros.
Le texte prévoit également d’augmenter le nombre d’experts psychiatres judiciaires pour mettre en place un « régime de détention adapté ».
"C'est une fuite en avant pour masquer votre échec : plus de prisons, mais plus de délinquance", a rétorqué le socialiste Dominique Raimbourg, qui a souligné que le nombre de détenus pour 100.000 habitants était passé de 75 à 100 en dix ans.
Dominique Raimbourg a plaidé en revanche pour une politique de "déflation carcérale", en soulignant, à l'instar de Marc Dolez (Parti de gauche) que "toutes les études montrent que pour prévenir la récidive, il faut mieux purger sa peine en milieu ouvert".
"Il faut ne pas incarcérer au-delà des places disponibles, et pour cela accélérer la sortie des détenus en fin de peine", a estimé M. Raimbourg.
Un amendement "prévoit qu'en cas de placement sous contrôle judiciaire pour des crimes ou délits violents ou de nature sexuelle, la justice informe les responsables des établissements scolaires de cette mesure et de la nature des faits commis".
Source : Afp
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