Je tiens à témoigner ma solidarité à Gérard Bapt et aux journalistes de Libération poursuivis aujourd’hui en justice par le groupe Servier pour avoir mis en lumière les graves carences du groupe en matière de pharmacovigilance. Servier n’en est pas à son coup d’essai qui a multiplié les pressions et les intimidations sur les députés d’opposition. En vain.
C’est grâce au travail d’enquête de parlementaires socialistes, dont Gérard Bapt fait partie, et de la presse, qu’ont pu être révélés les manquements répétés de Servier (affaires du Médiator, du Protelos…) ainsi que les insuffisances de notre système de pharmacovigilance. C’est à leur initiative qu’ont pu être votées les améliorations de la loi de décembre 2011.
Je veux également rappeler que le contrôle des dysfonctionnements dans la sphère publique comme dans la sphère économique, sociale ou associative fait partie de la mission des parlementaires. La multiplication des recours judiciaires par des personnes ou des groupes incriminés pose à cet égard un problème démocratique.
Il est indispensable que les parlementaires puissent exercer les responsabilités que leur confère la Constitution et que cessent toutes les pressions de cette nature.
Communiqué de Jean Marc Ayrault
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